Laurence Parisot, présidente du MEDEF, plaide pour une “révolution stratégique”

 
 
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Laurence Parisot, présidente du MEDEF le 10 juillet 2007 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[29/08/2007 11:34:56] PARIS (AFP) La présidente du Medef, Laurence Parisot, a plaidé mercredi, avant l’ouverture de l’université d’été de son mouvement, pour une “révolution stratégique”, avec “une politique qui stimule le travail”, et assuré que le Medef entendait “jouer le jeu avec tout le monde” dans ce but.

“Ce que nous attendons, nous les chefs d’entreprises, pour la bonne santé des entreprises françaises, c’est-à-dire la bonne santé de l’économie de notre pays, c’est la révolution stratégique, c’est-à-dire une politique qui stimule le travail”, a déclaré Mme Parisot sur France Inter.

L’université d’été du Medef, grand rendez-vous patronal de la rentrée, s’ouvre mercredi sur le campus de HEC à Jouy-en-Josas (Yvelines) avec pour thème cette année “Jouer le jeu”. Près de 4.000 personnes y sont attendues, dont des ministres, des commissaires européens, des chefs d’entreprise et des responsables syndicaux.

Laurence Parisot dont le discours d’ouverture est prévu vers 16H00, s’est dite “choquée” et “indignée” dans une interview au Monde, après la découverte d’engins incendiaires il y a une semaine sur le campus de HEC, mettant en garde contre “un pseudo-romantisme politique très dangereux”.

Nicolas Sarkozy, invité à Jouy-en-Josas, a choisi d’y annoncer jeudi la deuxième phase des réformes économiques du nouveau gouvernement, touchant notamment au pouvoir d’achat. Ce choix est “un bon signe pour tout le monde”, a jugé sur France Inter la présidente du Medef.

Estimant prématuré de “dresser un bilan” après les cent premiers jours de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, Laurence Parisot a toutefois reconnu sur France Inter avoir “apprécié” certaines des premières décisions.

“Nous disons bravo à la réforme sur l’université, à la réforme sur l’impôt de recherche, à la possibilité de déduire du montant de l’ISF ce qui est investi dans les PME, bravo aussi au moindre coût des heures supplémentaires. Mais nous voulons également faire comprendre et accepter à l’ensemble des Français ce qu’est une politique économique de l’offre”, a-t-elle dit au Monde.

La présidente du Medef a aussi affirmé sur France Inter que son organisation patronale entendait “jouer le jeu avec tout le monde”, tant “avec le gouvernement qui essaie de mettre la France en mouvement, au diapason et au rythme du monde entier” qu'”avec les organisations syndicales”.

Pour elle, si les partenaires sociaux trouvent un accord lors de la négociation sur la modernisation du marché du travail, ils auront “contribué à installer une démocratie participative où la société civile, représentée par les organisations syndicales et patronales, aura toute sa part”.

“La fusion opérationnelle ANPE-Unedic” fait notamment partie des réformes dans lesquelles les partenaires sociaux sont “engagés”, a-t-elle ajouté dans le Monde, plaidant pour relever l’âge légal de la retraite “à 61 ans puis à 62 ans”.

Sur la question des contrats de travail, Mme Parisot propose de “conserver les protections existantes mais d’envisager une option supplémentaire, la séparation d’un commun accord, qui inclue bien sûr le droit du salarié à l’indemnisation chômage”.

 29/08/2007 11:34:56 – © 2007 AFP