Au-dessus des 13.000 points, Wall Street pourrait être freinée dans son élan

 
 
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La Bourse de New York, le 27 février 2007 (Photo : Stephen Chernin)

[28/04/2007 08:36:25] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a dépassé cette semaine le seuil symbolique des 13.000 points, aidée par des résultats d’entreprises meilleurs que prévu et par la faiblesse du dollar, mais elle pourrait reprendre son souffle dès les prochaines séances.

Sur la semaine écoulée, l’indice des 30 valeurs vedettes, le Dow Jones Industrial Average (DJIA), a engrangé 1,23% pour terminer vendredi à 13.120,94 points.

L’indice composite du Nasdaq a quant à lui gagné 1,22% sur la semaine, pour clôturer à 2.557,21 points.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 (SP 500) a enfin avancé de 0,65%, finissant la semaine à 1.494,07 points.

Sur le marché obligataire, le taux de rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 4,698% contre 4,672% vendredi dernier et celui à 30 ans à 4,885% contre 4,845%.

L’indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones, s’est distingué en franchissant le seuil symbolique des 13.000 points pour la première fois de son histoire, un peu plus de six mois seulement après avoir dépassé celui des 12.000 points.

Cet indice, composé des trente valeurs vedettes censées représenter l’économie américaine, a aussi atteint un nouveau record absolu en cours de séance, à 13.148,00 points, dopé notamment par des résultats financiers supérieurs aux attentes.

“Jusqu’ici les résultats des entreprises ont affiché une croissance de 6,2% en moyenne au premier trimestre, largement au-dessus des attentes de 3,3%”, a souligné Marc Pado, analyste de Cantor Fitzgerald.

“En conséquence, les investisseurs revoient leurs prévisions à la hausse et se bousculent pour placer leur argent sur le marché”, a estimé Frederic Dickson, analyste de D.A. Davidson & co.

C’est aussi la baisse du dollar, tombé vendredi à un nouveau plus bas historique face à l’euro, qui a contribué à pousser le Dow Jones en avant. Les sociétés qui le composent sont en effet des multinationales, qui voient leurs exportations avantagées par la faiblesse du billet vert.

La publication vendredi d’une croissance américaine à 1,3% en rythme annuel, soit son plus bas niveau en quatre ans, n’a pas réussi à entamer l’enthousiasme du marché vendredi.

La croissance a “surtout été plombée par la faiblesse du secteur immobilier, qui est intégrée depuis longtemps par les marchés, et par de plus faibles dépenses publiques”, a relevé Marc Pado.

“Les dépenses de consommation et des entreprises sont, elles, restées fortes”, a poursuivi l’analyste.

Pour Michael Malone, de Cowen & Co, le marché a aussi ignoré ce chiffre car “les résultats constituent un meilleur baromètre de la santé de l’économie”.

Les publications financières continueront la semaine prochaine d’attirer l’attention du marché. Sont notamment attendus ceux de Kellogg lundi, Procter & Gamble mardi, ou Time Warner mercredi.

Mais les investisseurs devraient recommencer à regarder aussi attentivement les chiffres macroéconomiques.

Seront notamment au menu les dépenses et revenus des ménages en mars et l’indice d’activité industrielle de la région de Chicago en mars lundi, l’indice ISM industriel d’avril mardi, les commandes industrielles de mars mercredi, l’indice ISM des services d’avril jeudi et le rapport mensuel sur l’emploi vendredi.

L’évolution du dollar sera déterminante, car “s’il s’appréciait, cela pourrait du même coup nuire aux sociétés du Dow Jones”, a relevé M. Pado.

Selon l’analyste, la Bourse de New York pourrait de toute façon marquer une pause en mai, alors que la consommation, principal moteur de l’économie américaine, devrait ralentir, les principales fêtes qui drainent les achats des Américains étant désormais “derrière nous”.

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 28/04/2007 08:36:25 – © 2007 AFP