Logiciels : Pour le ‘’commercial’’ ou l’OpenSource ?

 
 

microsoft270107.jpgAu
moment où Microsoft organise ses premières Journées académiques en Tunisie,
en collaboration étroite avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de
la Recherche scientifique, les sempiternelles interrogations sur le choix
entre logiciels commerciaux (comme ceux de Microsoft) et libres reviennent
sur le devant de la scène. 

Faut-il simplement dire : ‘’Merci Microsoft, on a compris l’allusion’’ ? Car
sa bataille contre le piratage est menée, entre autres, par ce genre
d’actions ‘’sociales’’, en Tunisie comme ailleurs, sous-entendu que voilà je
fais quelque chose pour la communauté, alors la communauté doit faire
quelque chose pour moi. 

Pas
aussi simple, parce que, de toutes les manières, Microsoft en a quand même
pour son argent. A lui les marchés juteux des administrations, des PME et
des grands comptes… à l’exception, nous sommes-nous laissés dire, de
l’Université. De fait, ce n’est pas tant une politique affichée de la
tutelle qu’une attitude des Universitaires eux-mêmes.  

Pour
faire simple, disons qu’il existe, au sein de l’Université, cette conviction
qu’il est illogique de payer pour quelque chose que l’on peut avoir
gratuitement. Ajoutez à cela le plaisir de dire que l’on fait soi-même du
développement et que l’on crée de nouveaux ‘’modules’’ et vous comprendrez
que les logiciels commerciaux n’ont pas pignon sur rue à l’Université. 

Seulement, les universitaires oublient peut-être que tout le monde n’est pas
dans leur cas et que d’autres institutions ont absolument besoin de
garanties pour chaque logiciel qu’ils utilisent. Pour les entreprises, par
exemple, il faut avoir vers qui se tourner en cas de pépin. Acheter un
logiciel commercial implique ainsi un contrat, un suivi et des garanties.
Disposer d’un logiciel OpenSource implique que vous êtes livré à vous-même
et cette simple idée donnerait froid dans le dos à n’importe quel patron.