[29/08/2006 20:07:41] NEW YORK (AFP) Les prix du pétrole ont poursuivi leur mouvement de repli mardi, repassant sous le seuil symbolique de 70 dollars, alors que les opérateurs ont écarté le risque de voir la tempête Ernesto endommager les infrastructures pétrolières du golfe du Mexique. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en octobre a perdu 90 cents, clôturant à 69,71 dollars, après avoir touché 69,30 dollars en début de séance, son plus bas niveau depuis le 21 juin. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord est lui aussi repassé sous les 70 dollars, perdant 96 cents à 69,86 dollars sur l’échéance d’octobre. Il était auparavant tombé à 69,48 dollars, son plus bas niveau depuis le 26 juin. Les cours, qui avaient déjà perdu près de deux dollars la veille, ont poursuivi leur mouvement à la baisse, alors que l’ouragan Ernesto, déclassé dimanche en tempête tropicale, s’est affaibli et que sa trajectoire a nettement dévié à l’est. Ernesto “ne menace ainsi plus les infrastructures pétrolières du golfe du Mexique”, où est produit environ 25% du brut américain, a souligné Jason Schenker, de Wachovia Securities. Mardi à 18H00 GMT, la tempête tropicale menaçait de s’abattre dans la nuit de mardi à mercredi sur la Floride (sud-est), un an exactement après le passage dévastateur du cyclone Katrina en Louisiane. Le centre de la tempête se trouvait à quelque 220 km au sud-sud-est de Miami progressant à une vitesse de 20 km/h. La tempête pourrait “peser sur la demande de pétrole, de nombreux touristes pouvant être tentés d’annuler des vacances en Floride pour le long week-end du 2 au 4 septembre aux Etats-Unis”, a relevé Phil Flynn, d’Alaron Trading. Les cours ont également reculé mardi en réaction à la reprise d’une partie de la production de BP sur le champ de Prudhoe Bay, en Alaska, après la réparation d’un compresseur ayant posé problème jeudi dernier. La production sur ce site, qui était tombée à 110.000 barils par jour après ce problème technique, est revenue autour de 200.000 barils par jour lundi, toujours deux fois moins que sa capacité habituelle de 400.000 barils par jour. Néanmoins, “lorsque la tempête Ernesto sera derrière nous, les opérateurs devraient de nouveau se concentrer sur les sujets de préoccupation qui les inquiétaient avant, ce qui pourrait à nouveau pousser les prix en hausse”, a estimé Phil Flynn. L’analyste faisait notamment allusion à l’Iran, qui a jusqu’à jeudi pour suspendre son enrichissement d’uranium, faute de quoi il risque des sanctions de l’Onu. Le président iranien n’a montré aucun signe que son pays soit prêt à changer de position sur ce point, même sous la menace de sanctions. Les cours pourraient ainsi trouver au cours des prochains jours de nouveaux facteurs de soutien. “A chaque fois qu’une correction à la baisse se fait sur le marché, les opérateurs y voient ensuite une opportunité pour repasser à l’achat”, soulignait d’ailleurs Phil Flynn. |
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