Bourse de Paris: le CAC 40
en hausse, avant le rapport sur l’emploi américain
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Vue du palais
Brongniart, place de la Bourse à Paris.
La Bourse de Paris évoluait à ses meilleurs
niveaux de cinq dernières années vendredi à la mi-journée, le CAC 40 gagnant
0,53% grâce à des chiffres d’affaires trimestriels jugés solides, en
attendant la publication du rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis.
A 11H55 (09H55 GMT), le CAC 40 engrangeait
27,89 points à 5.261,59 points dans des échanges de 1,46 milliard d’euros.
Londres prenait 0,37%, Francfort 0,70% et l’Eurostoxx
50 0,39%.
“Les investisseurs jouent la carte des supers
résultats qui tombent tous les jours, comme Sanofi ou Vinci aujourd’hui, et
continuent de dédaigner le fait que l’euro est aujourd’hui à 1,27 dollar, ce
qui devrait pourtant pénaliser les valeurs exportatrices”, expliquait un
courtier parisien.
“Cependant, avec la parité euro/dollar
actuelle, un prix du baril de brut toujours élevé, des taux qui se tendent,
je doute que l’on puisse continuer à progresser comme on l’a fait jusqu’ici
pendant encore longtemps”, soulignait-il.
Dans ce contexte, les investisseurs suivront de
très près la publication à 14H30 (12H30 GMT) du rapport américain sur
l’emploi pour avril, “pour tenter d’y trouver des indications de ce que la
Réserve fédérale américaine (Fed) va faire dans les prochains mois en
matière de taux”, poursuivait ce courtier.
Les opérateurs tablent sur 200.000 créations
d’emplois en avril aux Etats-Unis pour un taux de chômage de 4,7%, selon le
consensus de leurs attentes cité par Ixis CIB.
SANOFI-AVENTIS (-0,39% à 76,35 euros): les
investisseurs prennent leurs bénéfices après la publication de résultats
trimestriels supérieurs aux attentes, déjà élevées.
Le groupe a dégagé sur les trois premiers mois
de 2006 un bénéfice net en hausse de 53,6%, à 2,173 milliards d’euros, grâce
notamment à la cession à l’américain Pfizer de ses droits sur le médicament
Exubera ainsi qu’à des ventes solides de ses principaux produits.
VINCI (+1,55% à 82,15 euros) est soutenu par la
publication d’un chiffre d’affaires trimestriel supérieur aux attentes,
doublé d’un carnet de commandes solide.
Le groupe a réalisé des ventes de 4,973
milliards d’euros au premier trimestre, en hausse de 12,8% sur un an, grâce
à l’intégration d’ASF et à de bonnes performances dans l’énergie et à
l’étranger.
EIFFAGE (+4,52% à 62,50 euros): les analystes
saluent la solidité du carnet de commandes du groupe qui a publié un chiffre
d’affaires trimestriel en nette progression (+24,1% à 2,171 milliards
d’euros) grâce notamment à l’acquisition d’Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR).
Par ailleurs, le groupe espagnol de BTP Sacyr
Vallehermoso espère conclure un accord avec Eiffage, dont il détient 32,1%
du capital, pour obtenir un tiers des sièges au sein de son conseil
d’administration, a affirmé vendredi son président, Luis del Rivero.
Dans la foulée des publications de Vinci et
Eiffage, BOUYGUES gagne 2,55% à 43,79 euros.
THALES (-0,24% à 33,70 euros) est affecté par
la nouvelle selon laquelle l’Arabie saoudite va lancer un appel d’offres
pour son projet “Miksa” de surveillance du territoire, alors qu’elle
négociait jusqu’à présent de gré à gré avec la France. Ces informations ont
poussé Exane BNP Paribas à abaisser sa recommandation sur Thales à “neutre”
contre “surperformance” auparavant.
EADS, qui a confirmé qu’il participerait à cet
appel offre en concurrence directe avec Thales, comme annoncé par le
quotidien La Tribune, prend 0,93% à 30,40 euros.
VIVENDI (+1,75% à 27,93 euros) bénéficie d’un
regain de spéculations autour d’un possible rachat de SFR par le britannique
Vodafone, selon des courtiers.
AGF (-0,29% à 102,70 euros) subit des prises de
bénéfices après l’annonce d’une hausse de 9,5% de son chiffre d’affaires
trimestriel, à 5,406 milliards d’euros. Le titre avait atteint mercredi son
meilleur niveau depuis le début de l’année, à 103,80 euros.
INFOGRAMES (-2,99% à 0,65 euro) a annoncé un
effondrement de 32% de son chiffre d’affaires sur l’exercice 2005/2006, à
391,2 millions d’euros, de quoi inquiéter encore plus des investisseurs
échaudés par les graves difficultés financières de l’éditeur de jeux vidéos.
