Informatique : Traitons les
ordinateurs comme la «parabole» !
Laissez
tomber tous les discours de société de l’information et de promotion de
l’intelligence si l’on ne parvient pas à une démocratisation totale de
l’ordinateur. Car c’est cette machine qui se trouve à la base de nos
ambitions et de nos espoirs. L’ordinateur doit se trouver partout et à un
niveau encore plus élevé que la télévision, il doit faire partie des mœurs,
des meubles, des ustensiles, du trousseau de la mariée… si nous souhaitons
vraiment l’émergence d’une réelle culture de l’information.
L’Etat Tunisien a beaucoup fait dans ce sens mais il reste que la Tunisie
doit sauter un pas capital pour entrer dans le «second souffle» : la
démocratisation de la distribution. Vous êtes vous jamais demandés pourquoi
les ventes des systèmes de réception par satellite (le parabolique)
ont-elles explosé en quelques années. Certes, les crises
internationales et les guerres y sont malheureusement pour quelque chose
mais il y a une réalité plus locale : les «paraboles» sont tout simplement
vendues partout dans les boutiques d’électronique, les boutiques
d’électroménager, les supermarchés… en plus des distributeurs attitrés.
Il ne faut pas nous bercer d’illusions et nous accrocher indéfiniment aux
SSII. Car ces sociétés de services et d’ingénierie informatique sont
absolument incapables de jouer le rôle des supermarchés auprès des
consommateurs. Et pas seulement pour des questions de proximité, même si
celles-ci sont primordiales.
En matière financière, les supermarchés sont imbattables au moment où
l’acquisition d’un ordinateur pose un dilemme. En gros, l’achat de ces
machines chez les constructeurs se fait avec des échéances de 60 à 90 jours
mais la vente pour les particuliers se fait à tempérament sur des périodes
qui atteignent sans le moindre mal les 36 mois. Quelle est la SSII qui peut
se permettre un tel écart de trésorerie ?
Pourtant, il ne s’agit pas de mettre à l’écart ces petites entreprises qui
sont vraiment le cœur du domaine informatique et qui détiennent le savoir
nécessaire à la sérénité du marché et à la mise en avant des qualités et des
aptitudes des machines. Il serait donc très bénéfique pour les consommateurs
que soit noué un partenariat actif entre les supermarchés et les SSII pour
un partage du travail. L’un vendra la machine grand public, l’autre les
machines sur mesure et les services.
Laissez
