Le Monde et les Echos misent sur le mobile avec de nouvelles applis

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énovées pour mobiles (Photo : Kenzo Tribouillard)

[13/06/2014 14:03:58] Paris (AFP) Pariant sur le boom du lectorat sur mobile, Le Monde et les Echos sortent tous deux des applications gratuites rénovées, une vitrine pour conquérir des abonnés payants.

Le Monde a présenté vendredi sa nouvelle appli, composée d’un fil d’actualités en continu qui renvoie vers les articles complets, dont environ un tiers sont payants (le texte intégral est réservé aux abonnés).

La direction a par ailleurs confirmé la sortie au dernier trimestre 2014 d’une édition du matin pour appareils mobiles, qui elle sera payante.

Le Monde est désormais lu pour un tiers sur papier et pour deux-tiers sur support numérique, selon la direction. Environ un tiers des 105 millions de visites mensuelles s’effectuent sur mobile.

Les recettes numériques augmentent rapidement : Le Monde vise un chiffre d’affaires numérique de 30 millions d’euros en 2014, contre 24 millions en 2013 (55% de revenus publicitaires, 45% d’abonnements).

Le quotidien compte désormais 72.000 abonnés numériques, qui paient en moyenne 14 euros par mois, contre 35.000 qui payaient en moyenne 8 euros par mois il y a un an, a précisé Louis Dreyfus, président du directoire.

Le quotidien économique Les Echos va également sortir une nouvelle appli dans quelques jours, “Les Echos Live”, avec une logique très différente, a indiqué à l’AFP le directeur des activités numériques Frédéric Filloux.

Le journal économique s’est en effet doté d’un “desk mobile”, en embauchant 5 personnes qui produisent un contenu spécifique pour mobiles de 6h à 23h : un fil d’articles très courts sur toute l’actualité, intégrant aussi des vidéos, des tweets repérés par la rédaction, etc. Ces brèves renvoient vers les articles complets du site, avec un système de paywall (8 articles gratuits par mois puis sur abonnement pour en lire davantage).

Les Echos comptent 20.000 abonnés exclusivement numériques (+70% sur un an), soit 26% de ses abonnés, a-t-il indiqué.

Mais alors que le papier ne représente plus que 27% de la diffusion totale contre 73% pour le numérique, le papier représente encore 79% du chiffre d’affaires et le numérique 21%, a souligné M. Filloux. “Ce qui donne une idée de là où concentrer nos efforts”.