FagorBrandt : Cevital investit directement 50 millions d’euros

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Le logo de FagorBrandt (Photo : Fred Dufour)

[16/04/2014 13:01:31] Paris (AFP) Le groupe algérien Cevital investit 50 millions d’euros en numéraire pour reprendre le fabricant d’électroménager français, alors que l’Etat français et les banques apportent près de 150 millions, a précisé mercredi une source proche du dossier.

Sur un total de 200 millions d’euros annoncés mardi à l’AFP par le ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg, “50 millions d’euros sont apportés en cash par Cevital”, a indiqué cette source.

Cette somme doit servir “en partie” au rachat des marques (Brandt, Sauter, Vedette, De Dietrich…) cédées à Cevital pour 25 millions d’euros par le groupe espagnol Fagor — la maison-mère en faillite de FagorBrandt.

De son côté, l’Etat français va prêter 47,5 millions d’euros à la nouvelle entité, rebaptisée Brandt France, via le fonds de résistance économique relancé à l’automne dernier pour venir en aide aux groupes en difficulté.

“Ce prêt sera remboursé par Cevital”, a assuré M. Montebourg. Il s’agit d’un nouveau prêt, en plus des 10 millions d’euros accordés en décembre et remboursés depuis.

Le reste est apporté par les banques et se décline en 15 millions d’euros d’emprunts et 80 millions d’euros financés sur l’année 2014 par des sociétés d’affacturage, un système de rachat de créances qui permet aux entreprises de dégager rapidement de la trésorerie, a ajouté la source proche du dossier.

Le plan de financement prévoit 12 millions d’euros d'”investissements purs” (rechercher, innovation…) en 2014, a-t-elle précisé.

Mardi, le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine) a entériné l’offre de reprise du conglomérat algérien, qui garde les usines d’Orléans et de Vendôme, le siège de Rueil-Malmaison et les services après-vente basés à Cergy-Pontoise, soit 1.225 salariés en France.

Le tribunal a aussi validé les offres faites pour les sites vendéens par Variance Technologies et S20 Industries, dont les projets de reconversion industrielle permettent de maintenir 220 emplois de plus.

Le patron de Cevital, Issad Rebrab, a promis mercredi que Brandt France serait “un groupe pérenne qui va être rentabilisé” et dit sa “fierté” de “sauver” des emplois en France.

M. Montebourg a reconnu mardi que la “bataille pour les marques et l’emploi” a été “difficile”, qualifiant cette reprise de “victoire du Redressement productif”.

Rebaptisée à maintes reprises au fil des rachats et fusions depuis les années cinquante (Hotchkiss-Brandt, Thomson-Brandt, Moulinex-Brandt, Elco-Brandt, FagorBrandt…), la nouvelle société retrouve “son nom historique”, a souligné le ministre.