L’Usine nouvelle plaide pour que Montebourg reste à la tête de l’industrie

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à Matignon, le 14 mars 2014 (Photo : Patrick Kovarik)

[18/03/2014 12:25:04] Paris (AFP) L’hedomadaire L’Usine nouvelle a lancé un appel mardi pour que le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, reste à la tête de l’industrie en cas de remaniement, n’hésitant pas à le présenter comme le meilleur à ce poste depuis tentre ans.

“Trente ans que la France n’avait pas eu un vrai ministre de l’industrie (…). Et il aura fallu attendre un gouvernement de gauche pour voir enfin ce jour arriver”, affirme l’éditorial de L’Usine nouvelle, intitulé “le meilleur d’entre tous”, qui ne tarit pas d’éloges à l’égard de M. Montebourg.

“Un tel ministre, on en avait plus vu depuis Pompidou”, écrit l’hebdomadaire spécialisé dans l’industrie, citant des “observateurs avertis” et comparant implicitement les 34 plans de la Nouvelle France industrielle lancés à l’automne par Montebourg aux grands projets de la présidence de Georges Pompidou, comme le TGV et Airbus.

Pour L’Usine nouvelle, M. Montebourg apparaît comme “l’un des meilleurs ministres du gouvernement”, “le seul qui fait front, qui se bat, qui ‘mouille son maillot’ et tente de jouer les médiateurs sur un sujet loin d’être gagné d’avance: la réindustrialisation de la France”.

A l’approche des municipales et d’un possible remaniement, l’hebdomadaire appelle à “garder le soldat Montebourg à son poste” et lui confier de nouvelles attributions dans le domaine du numérique, l’innovation et “tous les sujets porteurs pour l’avenir de notre industrie”.

Pour L’Usine nouvelle, qui demande à le juger sur les faits et non sur “ses envolées verbales”, M. Montebourg n’est plus le Don Quichotte qui s’était battu lors de sa première année à Bercy contre les plans sociaux, quand il jouait le rôle du pompier de service.

Un avis que ne partage pas le journal économique Les Echos dans une chronique parue également mardi et qui compare également le “chevalier de Montebourg” à Don Quichotte, notamment pour sa “naïveté”.

“Après avoir d’abord dénoncé les agissements des entreprises puis découvert leur utilité, il devient maintenant fasciné par certaines d’entre elles”, “capturé par des acteurs situé dans son champ d’intervention”, regrette le quotidien.

“Pour aller plus loin, pour guerroyer utile, pour régénérer l?économie de son pays, il devra encore apprendre”, assure la chronique des Echos, qui conclut toutefois par un compliment: “Arnaud Montebourg n?est pas seulement illuminé, il est aussi intelligent”.