Zone euro : la chef du FMI Christine Lagarde défend la troïka

[18/07/2013 12:31:54] Vilnius (AFP) La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a rejeté jeudi les appels à se passer de la troïka qui regroupe la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le FMI, en cas de nouveau plan de sauvetage de pays de la zone euro.

“Les membres de la troïka ont eu une relation très solide et productive au cours des trois dernières années”, a déclaré Mme Lagarde à l’AFP à Vilnius.

“C’est une façon très novatrice de travailler sur des cas extrêmement difficiles”, a-t-elle dit, soulignant que “chaque institution apporte le meilleur d’elle-même afin d’aider à résoudre les crises”.

Mme Lagarde réagissait aux propos de la Commissaire européenne en charge de la Justice Viviane Reding qui avait déclaré mardi que “la troïka a fait son temps”. “Nous, Européens, devons être capables de résoudre nos problèmes par nous-mêmes”, avait estimé Mme Reding.

“Je n’aurais pas osé m’aventurer dans le domaine de Viviane Reding, qui couvre la justice”, a ironisé la directrice générale du FMI. “Et je suis sûre qu’elle a de très bonnes idées sur la Justice”, a-t-elle ajouté.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a de son côté déclaré le 13 juin que les institutions européennes étaient en mesure de conduire par elles-mêmes d’éventuels nouveaux programmes d’assistance financière à des pays de la zone euro.

Il a cependant souligné qu’il n’était pas question de changer la composition de la troïka dans les programmes déjà en cours pour la Grèce, l’Irlande, le Portugal et Chypre.

L’avenir de la troïka est en question depuis des désaccords apparus au grand jour entre le FMI et l’UE. Un rapport du Fonds a notamment critiqué l’action de l’UE concernant la Grèce, des critiques qualifiées de “ni justes, ni équitables” par le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.