La baisse de l’inflation est trop rapide pour la BCE

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ésident de la banque centrale européenne, Vitor Constancio, le 15 septembre 2012 à Nicosie (Photo : -)

[29/05/2013 15:58:14] FRANCFORT (AFP) La baisse de l’inflation a été plus rapide qu’attendu, a déclaré mercredi à Francfort le vice-président de la banque centrale européenne, Vitor Constancio, soulignant les risques pour les banques et la croissance.

“Nous avons observé une baisse très rapide de l’inflation, plus rapide qu’attendu”, a dit M. Constancio lors d’un point presse pour présenter le rapport de stabilité financière semestrielle de la BCE.

“1,2% en avril, cela a été une surprise”, a-t-il ajouté, soulignant que la BCE “surveillait la rapidité du déclin” qui rend la situation pour la croissance et le maintien des marges des banques “plus complexe”.

Le mandat de la BCE est de maintenir l’inflation proche (mais en dessous) du seuil de 2% à moyen terme, un objectif qui s’est éloigné en avril. Le prochain chiffre de l’inflation en zone euro est attendu vendredi.

Par ailleurs, M. Constancio a souligné que la stabilité financière en zone euro s’est améliorée ces derniers mois tout en restant fragile en raison notamment de la persistance de la récession.

Un certain nombre de points positifs ont été observés, comme le recul de la crise du secteur financier, la baisse des écarts de taux d’emprunt entre pays de la zone euro, la hausse des dépôts auprès des grandes banques dans les pays en difficulté et une hausse de leur capital et leurs réserves, la baisse du coût de financement des banques ainsi que leur moindre dépendance de l’eurosystème pour se refinancer.

“Toutefois, la situation reste fragile”, a souligné M. Constancio, constatant que la rentabilité des banques restait un défi dans le contexte de récession et de chômage élevé en zone euro.

“Il y a nécessité de plus de croissance à la fois dans les pays soumis à stress et dans ceux qui ne le sont pas”, souligne le rapport.

En outre, le bilan de certaines banques nécessite toujours d’être amélioré tandis que la crise des dettes souveraines continue d’avoir un impact sur les conditions de financement des banques en difficulté.