Les premiers sites web .paris attendus avant fin 2013

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La tour Eiffel (Photo : Joel Saget)

[13/05/2013 16:46:46] PARIS (AFP) Les premiers sites web dotés de l’extension .paris devraient ouvrir avant fin 2013 et tout Parisien pourra enregistrer son domaine dès le premier semestre 2014, a indiqué lundi la Ville de Paris, trois jours après avoir obtenu la validation de l’Icann, le régulateur mondial d’Internet.

Cette phase d’ouverture, dernière étape d’un projet lancé en 2008, sera précédée d’escales techniques, de la sélection de “pionniers” à l’activation des “racines” de sites par l’Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), a précisé devant la presse Jean-Louis Missika, adjoint au maire de Paris chargé de l’innovation.

“A partir de maintenant et jusqu’à début 2014, nous allons identifier ce que nous appelons des pionniers du .paris, ceux qui souhaitent étrenner l’extension”, a-t-il dit, évoquant un ciblage sur “de grandes entreprises emblématiques de Paris”.

“En parallèle, un appel à ceux qui souhaitent obtenir un .paris pour leur usage personnel sera lancé en juin et 500 personnes physiques seront sélectionnées et recevront le domaine .paris gratuitement pour un an”, a poursuivi l’édile parisien.

Un appel à projet sera également lancé entre juin et octobre pour la gestion de domaines à caractère générique, comme boulangerie.paris, taxis.paris ou encore immobilier.paris, la priorité étant donnée à “la représentativité sur le territoire du Grand Paris et à la qualité du service rendu”.

En effet, comme l’a rappelé M. Missika, “les domaines génériques sont souvent squattés ou occupés commercialement sans aucun service rendu”. C’est notamment le cas de sites comme musee.fr, en attente de vente, musees.fr, réservé mais non utilisé, musee.org, centré sur seulement trois musées, et musee.com, catalogue de boutiques de musées. Le futur site musees.paris devrait être l’occasion de “faire les choses différemment”.

Sur le plan économique, le .paris ouvre aussi “un nouveau territoire numérique”, d’autant que le nom de Paris fait partie des “quelques marques universellement connues”.

Relevant qu’il est aujourd’hui difficile pour des commerces et PME de trouver un nom de domaine libre compte tenu de la saturation des espaces de nommage actuels, M. Missika a noté qu'”en ramenant le nom à une échelle locale, on restreint la concurrence et on donne aux acteurs locaux une chance d’améliorer leur présence et leur visibilité en ligne”.

A l’autre bout du spectre, l’utilisation du .paris est presque une évidence pour les grands groupes de cosmétiques, mode et autre parfumerie qui “associent depuis longtemps Paris à leur stratégie de marque”.

Si la collectivité n’a pas été mise à contribution pour la candidature à l’Icann, d’un coût de 185.000 dollars (138.000 euros) préfinancé par les partenaires de la ville Afnic et Core, elle recevra “entre 40 et 85% des recettes, selon le succès rencontré”, note la municipalité dans son dossier de presse, évoquant des rentrées “à terme” de l’ordre de “centaines de milliers d’euros”.

“Nous avons construit un business model avec nos partenaires fondé sur un nombre de réservations limité”, a fait valoir M. Missika.

Selon lui, “la Ville de Paris n’a pas pour vocation de gagner énormément d’argent avec l’exploitation de l’extension du .paris” mais plutôt de proposer des tarifs d’accès “extrêmement raisonnables” et “dégressifs” pour les Parisiens.