Le Portugal obtient un an de plus pour réduire son déficit

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éen Michel Barnier, le 22 janvier 2013 à Bruxelles (Photo : Georges Gobet)

[15/03/2013 10:26:14] LISBONNE (AFP) Le Portugal, sous assistance financière internationale, a obtenu de ses créanciers une année supplémentaire pour réduire son déficit public, qu’il ne devra ramener sous le seuil de 3% du PIB qu’en 2015, a annoncé vendredi le ministre portugais des Finances Vitor Gaspar.

“Les nouvelles limites du déficit sont de 5,5% du PIB en 2013, 4% en 2014 et 2,5% en 2015”, a déclaré M. Gaspar lors d’une conférence de presse pour présenter les conclusions du septième examen trimestriel des réformes à mettre en oeuvre en échange de l’aide de l’Union européenne et du Fonds monétaire international.

Déjà assouplis en septembre dernier, ces objectifs étaient jusque là de 4,5% du PIB cette année, 2,5% en 2014 et 2% en 2015.

En 2012, le déficit public du Portugal s’est établi à 4,9% du PIB, a indiqué M. Gaspar, tout en précisant que l’office statistique européen Eurostat avait refusé de prendre en compte les recettes issues de la concession des aéroports portugais.

Ainsi, du point de vue des autorités européennes, “le déficit des administrations publiques pourra s’élever jusqu’à 6,6%” en 2012, a expliqué le ministre, après avoir annoncé que son pays avait obtenu un nouveau satisfecit des ses bailleurs de fonds.

“L’évaluation a été positive. Avec le versement de la huitième tranche de 2 milliards d’euros, nous aurons reçu près de 90% de l’enveloppe financière du programme” d’un montant global de 78 milliards d’euros et qui “sera conclu comme prévu en juin 2014”, a-t-il dit.

Le nouvel allègement des objectifs budgétaires découle de la détérioration de la conjoncture économique, qui cette année provoquera au Portugal un repli du PIB de 2,3%, a indiqué M. Gaspar, qui tablait jusqu’ici sur une contraction de 1%.

“Avec l’aggravation de la récession, le chômage continuera à augmenter, à 18,2% en moyenne cette année”, puis à 18,5% en 2014, a affirmé le ministre des Finances.