Le directeur général d’UBS a perçu 7,2 millions d’euros en 2012

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UBS, le 30 octobre 2012 (Photo : Fabrice Coffrini)

[14/03/2013 13:52:41] ZURICH (AFP) Le directeur général d’UBS, premier établissement bancaire de Suisse, a perçu une rémunération totale de 8,9 millions de francs suisses (7,2 millions d’euros), selon le rapport annuel 2012 de la banque publié jeudi.

L’année dernière, Sergio Ermotti a ainsi touché un salaire de base de 2,5 millions de francs suisses, auquel se sont ajoutées diverses primes.

Ce montant représente une augmentation de 39% par rapport à l’année précédente, sa rémunération ayant atteint 6,4 millions de francs suisses en 2011.

Sergio Ermotti avait repris les rênes du groupe en cours d’année après le départ d’Oswald Grübel, son ancien directeur général, dans le sillage du scandale liés aux pertes de courtage du trader Kweku Adoboli.

Le rapport de compensation publié jeudi par UBS indique également que la banque a déboursé près de 25 millions de francs suisses pour recruter Andrea Orcel, le banquier vedette italien qui exerçait auparavant chez Bank of America Merrill Lynch.

Cette somme se compose d’un versement en liquide de 6,3 millions de dollars et de 1.755.691 actions UBS valorisées à 18,5 millions de francs.

Andrea Orcel a rejoint la banque en juillet 2012 pour prendre la tête des activités de banque d’investissement d’UBS. Il doit superviser la refonte de cette division, à l’origine de multiples scandales et dans laquelle la banque prévoit une vaste cure d’amaigrissement avec la suppression annoncée de 10.000 postes d’ici 2015.

Comme indiqué lors de la publication des résultats annuels, début février, la somme globale affectée aux primes de performances pour l’ensemble de la banque a néanmoins été réduite de 7% à 2,5 milliards de francs suisses en 2012.

Les rémunérations dans le secteur bancaire suscitent un vaste débat en Suisse alors que les électeurs se sont prononcés récemment sur une initiative sur les salaires “abusifs”.

Selon ce texte, qui doit encore être soumis au Parlement, les primes de recrutement, dite “golden hello”, seraient interdites au sein des sociétés cotées suisses cotées en Suisse ou à l’étranger.