Alcatel-Lucent France : 934 postes supprimés, via des départs “volontaires”

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écédents licenciements chez Alcatel-Lucent, à Paris le 10 novembre 2009 (Photo : Thomas Coex)

[29/11/2012 17:17:53] PARIS (AFP) La direction d’Alcatel-Lucent France a détaillé jeudi son plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui supprime 934 postes au lieu de 996 annoncés précédemment, via un plan de départ “basé sur le volontariat”, a-t-on appris auprès de la direction et des syndicats.

Sur les 1.430 suppressions de postes en France annoncées mi-octobre par Alcatel-Lucent, 996 concernaient sa filiale Alcatel Lucent France (ALF), 110 Alcatel Lucent International (ALUI) et le reste les autres filiales. Le chiffre de 996 postes supprimés chez ALF a été ramené à 934.

“Plus d’un tiers de la recherche et du développement (R&D) a été touchée avec la suppression de 365 emplois, alors que le directeur général du groupe, Ben Verwaayen, avait assuré que la R&D ne serait pas affectée”, a indiqué à l’AFP Hervé Lassalle, porte-parole de l’intersyndicale CFDT, CGT, CGC, à l’occasion d’un comité central d’entreprise.

Le syndicaliste cite le secteur réseaux touché à hauteur de 254 postes, le secteur Service Software (108 postes) et le secteur Bell Labs (3 postes).

Contactée par l’AFP, la direction a pour sa part estimé que le nombre de postes R&D supprimés était de “230, soit 10%” des effectifs.

Les autres fonctions touchées sont les services clients (239 postes), la vente et le marketing (143), les postes administratifs (45) et les finances (138), selon les syndicats.

Les sites les plus visés sont: Vélizy (Yvelines), qui doit fermer en 2014 et où 362 postes sont supprimés, Villarceaux (Val d’Oise) 171 postes, Lannion (Côtes-d’Armor) 139 postes, Orvault (Loire-Atlantique) 122 postes.

En ce qui concerne les modalités du PSE, il y aura “une période d’anticipation des départs qui va reposer sur du volontariat qui durera deux mois (…) et si, la période de volontariat ne suffisait pas, évidemment d’autres formes de départ seront mise en place”, a affirmé une porte-parole de la direction.

Pour les syndicats, après cette période de deux mois, le plan “bascule vers des licenciements secs”.

Sur le site d’Orvault, les salariés envisagent de monter à Paris le 6 décembre, jour d’un comité européen. Ils redoutent qu’avec une telle réduction des effectifs du site (23% des effectifs, contre 16% en moyenne), ce ne soit “le début de la fin”, le site atteignant une taille critique, qui ouvrirait la voie à sa fermeture.

Pour Catherine Louet, élue CFDT de ce site, “c’est l’avenir de notre entreprise qui est en jeu”, les principaux postes touchés concernant la Recherche et le développement.

De son côté, Hervé Lassalle note que sur le site de Sophia Antipolis (Alpes-Maritimes), qui fournit des outils de développement de logiciel pour plates-formes mobiles, la suppression de 19 postes sur 22, signifie “la mort du site pourtant acheté fin 2010 par Alcatel”.

L’équipementier télécoms avait annoncé cet été à ses 76.000 employés son intention de supprimer 5.000 postes dans le monde pour retrouver la confiance des marchés. La France, qui compte 9.000 salariés a été particulièrement touchée.