Grande-Bretagne : pour éviter de “couler”, Cameron annonce de nouvelles mesures d’austérité

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à Birmingham (Photo : Andrew Yates)

[10/10/2012 12:09:00] BIRMINGHAM (Royaume-Uni) (AFP) La Grande-Bretagne doit prendre de nouvelles “décisions difficiles et douloureuses” en matière d’austérité, pour ne pas sombrer, a annoncé mercredi le Premier ministre David Cameron au congrès annuel de son parti.

“Si nous n’agissons pas, si nous ne prenons pas des décisions difficiles et douloureuses, si nous ne faisons pas preuve de détermination et d’imagination, la Grande-Bretagne ne sera peut-être pas dans l’avenir ce qu’elle a été par le passé”, a mis en garde David Cameron au quatrième et dernier jour de la conférence annuelle du parti conservateur qui se déroule à Birmingham.

“Parce que la vérité est la suivante, nous sommes aujourd’hui dans une course mondiale, l’heure de vérité a sonné pour des pays comme le nôtre. Allons-nous nager ou couler, agir ou décliner”, a-t-il dit, le ton grave.

Son discours fait suite aux annonces faites lundi par le ministre britannique des Finances, George Osborne, de nouvelles coupes drastiques de 10 milliards de livres dans les dépenses sociales.

Ces coupes, qui toucheront notamment les allocations familiales ou les aides aux logements des jeunes chômeurs, s’ajoutent aux coupes de 18 milliards de livres déjà prévues d’ici à 2015 par le gouvernement de coalition conservateurs-libéraux démocrates de David Cameron.

Prise en tenaille entre ces mesures d’austérité et la crise de la zone euro, l’économie britannique est retombée en début d’année en récession.

“Comment allons-nous nous en sortir? Ce n’est pas compliqué. En travaillant dur. En donnant la priorité à la famille. En prenant nos responsabilités. En servant les autres”, a-t-il énuméré.

Le Premier ministre a également rejeté l’idée que son parti avait fait un virage à droite après les annonces de nouvelles réductions dans les allocations sociales.

Il a ainsi affirmé que “le parti conservateur était pour tout le monde”, qu’il était “le parti du service public de santé” et que les “méthodes des conservateurs n’étaient pas seulement valables pour les bons et ceux qui réussissent mais aussi pour les pauvres, les faibles et les vulnérables”.