Tunisie : MEN POWER

Depuis
quelques temps, on constate que de nombreux bras de fers sont «en chantier»,
dans tous les sens et concernent tous les acteurs de la scène politique -et ils
sont nombreux.

– Je commencerai par l’indétrônable
UGTT qui, comme on dit chez nous, est en
train de faire faire chauffer la darbouka pour le feu d’artifice final; comment
cette structure sexagénaire a résisté a tous ses fossoyeurs? Seuls les
historiens pourront expliquer le mystère du fonctionnement de cette Unité Gênant
Tous les Tyrans.

– Parallèlement, les autres membres de la Troïka se tirent dessus à boulets
rouges, et pendant que président de l’Assemblée se prend pour Louis XIV, un
homme sans pouvoir se bat seul contre un pouvoir sans hommes!… je ne cite
personne, on ne sait jamais, le vent peut tourner à chaque moment.

– Les autres forces ou plutôt les autres faiblesses traînent la patte et
attendent qu’un octogénaire averti vienne a leur secours, mais c’est quasiment
mission impossible, ils veulent tous devenir présidents!

Dans cette ambiance tendue, le Tunisien moyen continue à vaquer à ses
occupations, et ce bien que les déchets s’amoncellent et les moustiques
prolifèrent … mais il reste inquiet le Tunisien moyen, car il n’aime pas (ou
plus) vivre sous la contrainte:

– Va-t-il pouvoir aller se baigner en paix

– Va-t-il aller dans une galerie d’art ou voir un film

– Va-t-il pouvoir aller boire quelque chose

– Va-t-il subir les hordes sauvages, etc.

Ces questions l’inquiètent car il a toujours vécu dehors l’été venu, alors que
certains esprits mesquins financent de jeunes désœuvrés pour semer la panique et
le doute. Alors d’où vient l’argent, quel est l’objectif? En allant plus loin,
pourquoi cet attachement viscéral à un micro-Etat dont on vante les mérites en
haut lieu et qui finance des films relatant notre histoire récente jusqu’à
mettre en scène des faux, telle que cette gifle? Avec ce pseudo baffe,
veulent-ils désacraliser un mythe devenu international? Et quel que soit
l’objectif recherché, ils ne sont pas en train d’écrire l’histoire, car quand
l’histoire donne des gifles, ces dernières sont retentissantes et ceux-là même
retourneront d’où ils viennent –ce sera facile pour eux, ils en ont la
nationalité- et on passera au chapitre suivant!