Zone euro : il faut se dégager de la crise financière, estime le président portugais

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ésident portugais Anibal Cavaco Silva le 21 juin 2011 à Lisbonne (Photo : Patricia de Melo Moreira)

[11/02/2012 14:33:40] HELSINKI (AFP) Les dirigeants européens doivent se dégager de la problématique actuelle de la crise financière de la zone euro pour se concentrer sur d’autres objectifs importants pour la région, a déclaré samedi le président portugais Anibal Cavaco Silva.

“Il importe que la zone euro se débarrasse du mot +crise+ pour que l’Union européenne puisse donner quelque visibilité à d’autres sujets comme le changement du climat, les négociations (commerciales) de Doha, l’innovation et la sécurité énergétique”,” a déclaré M. Silva aux journalistes à Helsinki.

Silva participait avec six autres chefs d’Etat européens à une réunion de deux jours sur les questions européennes à Helsinki avec la présidente finlandaise sortante Tarja Halonen.

L’Union européenne a déjà pris des mesures visant à régler le problème de la crise de la dette publique, a déclaré M. Silva, en citant en exemple le Mécanisme de stabilité européen (MES) et l’accès à plus de liquidités pour les banques européennes via la Banque centrale européenne (BCE).

Même la situation en Grèce, l’épicentre de la crise, montre qu’elle répond au traitement, a estimé le président portugais, ajoutant que “ce sera positif pour le Portugal, car cela va empêcher la contagion.”

Samedi, le gouvernement grec a approuvé un sévère programme d’austérité réclamé par l’UE et la FMI après que le Premier ministre grec eut mis en garde contre le risque de “chaos incontrôlé” en cas d’échec de cet accord conduisant à un défaut de paiement.

Les leaders de la zone euro doivent se retrouver mercredi pour évaluer les progrès enregistrés à Athènes.

Le président italien Giorgio Napolitano a, lui, insisté sur le fait que l’Europe regarde déjà au delà de la crise avec les rencontres en mars de l’Union européenne centrées sur la croissance.

“Nous devons conjuguer consolidation budgétaire et croissance”, a souligné M. Napolitano.