Areva critique l’annonce d’un retard possible de l’EPR finlandais

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ésident du directoire du groupe nucléaire français Areva, Luc Oursel, à Tokyo le 8 septembre 2011 (Photo : Toru Yamanaka)

[12/10/2011 10:44:55] PARIS (AFP) Le président du directoire du groupe nucléaire français Areva, Luc Oursel, s’est dit “surpris” mercredi par l’annonce de son client finlandais TVO d’un possible nouveau retard de mise en service du réacteur EPR d’Olkiluoto, une déclaration “anticipée” qu’il a critiquée.

“Je peux vous dire que j’ai été quelque peu surpris par cette déclaration parce que nous sommes en train de travailler avec eux sur le détail du planning. Donc j’ai été surpris par une déclaration un peu anticipée qui ne correspond pas tout à fait à l’esprit de coopération et de partenariat que je souhaite sur le chantier”, a-t-il dit à des journalistes.

Le producteur finlandais d’électricité TVO (Teollisuuden Voima) a annoncé mercredi un nouveau retard possible à 2014 de la mise en service du réacteur nucléaire de troisième génération EPR d’Olkiluoto en construction par Areva et l’allemand Siemens dans le sud-ouest de la Finlande.

Le calendrier avancé jusqu’à présent était d’une fin de chantier fin 2012, avec une mise en service à pleine puissance fin 2013.

“Pour l’instant, si un certain nombre d’autorisations (des autorités et de TVO) qui nous sont promises arrivent à l’heure, je pense que nous pouvons tenir ce planning”, a affirmé M. Oursel.

“Moi, 2014 je sais pas ce que ça veut dire, j’attends de travailler dans le détail des plannings, compte tenu des informations qui nous arrivent, compte tenu des autorisations que les autorités de sûreté doivent nous donner”, a dit le nouveau patron d’Areva, en poste depuis juin en remplacement d’Anne Lauvergeon.

Lancé en 2005, le chantier de l’EPR finlandais, le premier d’un réacteur de ce type, a connu de nombreux déboires, suscitant de nombreuses passes d’armes entre TVO et Areva.

Le réacteur, qui devait initialement être achevé en 2009, devrait coûter au total 5,6 milliards d’euros, alors que le prix d’origine était de 3 milliards d’euros. Siemens a lui rompu son alliance avec Areva et va sortir du nucléaire.