Japon : une banque publique va soutenir les fournisseurs de l’automobile affectés par le séisme du 11 mars

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échelle de Richter. (Photo : Mike Clarke)

[30/05/2011 05:55:04] TOKYO (AFP) Une banque publique japonaise prévoit de créer un fonds de 50 milliards de yens (435 millions d’euros) pour soutenir les fournisseurs de l’industrie automobile affectés par le séisme du 11 mars, a-t-on appris auprès d’un responsable de l’institution financière.

La Banque de Développement du Japon, propriété du gouvernement, envisage de lancer ce dispositif dès le mois de juin et d’appeler des banques privées à s’y joindre, a expliqué à l’AFP un responsable de la banque, qui n’a pas souhaité être nommé.

“Le désastre dans le nord-est du Japon a gravement endommagé la chaîne d’approvisionnement des constructeurs d’automobiles et nous discutons d’un éventuel soutien financier”, a-t-il ajouté.

“Notre négociation est presque achevée. Le fonds devrait atteindre 50 milliards de yens” et l’annonce être officialisée prochainement, a-t-il précisé.

Selon ce projet, la banque versera la somme à l’Association des industries de pièces détachées pour l’automobile, qui répartira ensuite les fonds au sein de la pyramide constituée par les fournisseurs et leurs propres sous-traitants, y compris de petites sociétés avec lesquelles les pouvoirs publics n’ont pas de contacts réguliers.

Les 14 constructeurs d’automobile japonais s’appuient en effet sur quelque 800 importants fabricants de pièces détachées qui travaillent de leur côté avec 4.000 fournisseurs de moindre importance, lesquels sous-traitent une partie de leur activité à un total de 20.000 petits sous-traitants.

L’ex-premier constructeur d’automobiles mondial, Toyota, relégué à la troisième place par General Motors et Volkswagen au premier trimestre, et son concurrent Honda ont dû chacun réduire de moitié leur production mondiale au mois d’avril, les autres groupes nippons du secteur étant aussi touchés.

Le séisme de magnitude 9 et le tsunami géant qui ont dévasté le nord-est du Japon le 11 mars ont endommagé voire détruit les usines de nombreux fournisseurs, notamment de composants électroniques.

Fonctionnant en flux tendu, les constructeurs ont dû ralentir ou arrêter leurs chaînes d’assemblage faute de stocks, notamment au Japon mais aussi à l’étranger.