Le secteur de l’électroménager est l’un des secteurs les plus touchés par la vague de violences qui a sévi dans le pays après la fuite du président déchu Ben Ali. Plusieurs boutiques ont subi des dégâts énormes et des pertes colossales. C’est le cas par exemple d’Electro Nabli. En effet, Mohamed Nabli, directeur général du groupe du même nom, nous affirme que quatre boutiques de son entreprise ont été touchées, dont deux à Sousse, une à Nabeul et la 4ème à la Cité Intilaka (Ariana). Outre les saccages, les vols et les pillages, les pertes s’élèvent à 1,2 MDT. Plus d’une vingtaine d’employés ont été affecttés dans d’autres points de vente. A noter au passage qu’Electro Nabli compte 17 points de vente et emploie 220 personnes.
A ce titre, M. Nabli lance un cri d’alarme et affirme que le chiffre d’affaires pour le mois de janvier est néant. Pour lui, la reconstruction ne pourra se faire sans le soutien des banques avec des taux privilégiés mais aussi la réduction de l’impôt pour alléger les charges fiscales.
Une autre problématique se pose à l’heure actuelle pour le secteur, celle du marché parallèle. Le secteur électroménager en a longtemps souffert puisque celui-ci accapare jusqu’à 50% du marché. Certains professionnels du secteur pensent que ce secteur était détenu par des membres de la famille Trabelsi, ce qui du reste empêchait les autorités de l’éradiquer. Bien que le responsable d’Electro Nabli n’appelle pas à son éradication, il propose plutôt à son organisation et son intégration dans le circuit légal en transformant ses acteurs en revendeurs légaux afin de préserver les emplois.
Concernant le climat général, M. Nabli indique que la priorité devrait être accordée à la stabilité économique afin de préserver les emplois.
