Tunisie : INFOTICA au ministre des TIC “Nous voulons,…Nous voulons…”

infotica-1.jpgBooster le partenariat public/privé dans le domaine des Technologies de
l’information et de la communication (TIC), c’est l’un des objectifs que la
Fédération nationale des TIC (Infotica) tente de réaliser. Ce secteur, qui prend
de plus en plus de l’ampleur dans la dynamique économique du pays, se veut
encore plus impliqué dans les projets nationaux émanant du secteur public. C’est
le président de l’Infotica qui l’a proclamé, haut et fort, lors d’une rencontre
organisée, ce 13 mai 2010 au pôle technologique d’El Ghazala, pour présenter un
ensemble de propositions des professionnels du secteur. Des propositions qui ont
été remis à Mohamed Ennasser Ammar, ministre des Technologies de la
Communication, en présence également de Lamia Chefîi Sghaïer, secrétaire d’Etat
chargée de l’Internet, de l’Informatique et des Logiciels libres, de PDG
d’entreprises publiques ainsi que des membres de la Fédération.

«Nous voulons être impliqués dans les projets nationaux. Nous voulons que les
entreprises nationales soient encouragées à externaliser leurs services
d’accompagnement au niveau du front office pour les centres d’appels
spécialisés», revendique Fawzi Zaghbib, président de l’Infotica. Il va jusqu’à
proposer une baisse des impôts sur les capitaux et consacrer 5% des revenus du
Fonds national des télécommunications au développement des exportations en TIC.
Cap sur l’innovation en proposant que les entreprises publiques consacrent un
pourcentage de leurs investissements pour le partenariat public/privé dans ce
domaine.

Un appel a également été lancé pour la prise en charge par l’Etat de la garantie
bancaire dans le financement des besoins des sociétés dans le cadre des
opérations d’export et de réalisation des marchés publics. Il s’agirait de
réviser les procédures organisationnelles des marchés publics ainsi que les
autorisations et le suivi. «C’est un secteur qui ne s’accommode pas au
moins-disant», lance M. Zaghbib.

En outre, le président de
l’Infotica a appelé à renforcer les procédures
d’accompagnement, en réactivant la décision de créer l’Agence nationale de
promotion de l’investissement dans l’économie numérique, et établir son cadre
juridique en 2010. Il s’agit aussi de transférer les missions du Conseil
supérieur de l’économie numérique à cette agence pour affermir les mesures
d’accompagnement pour les entreprises exportatrices et renforcer son
positionnement sur les marchés extérieurs.

De son côté, le ministre a insisté sur la nécessité pour les entreprises
tunisiennes -en majorité des PME- de se regrouper en consortiums pour mieux
évaluer leurs besoins en compétences. Actuellement, seule une trentaine
d’entreprises a un effectif de plus de 100 personnes.

Concernant l’implantation dans les pôles technologiques, M. Ammar a souligné
qu’il n’y a pas de descrimination puisque les grandes entreprises ne veulent pas
investir dans l’immobilier, et que les entreprises tunisiennes ont totalement la
liberté de s’y implanter.

Le ministre annonce, par ailleurs, qu’une étude sur l’offshoring est en cours
d’élaboration.

M. Zaghbib a évoqué le cas des publinets, dont le rôle devrait être réactivé
pour englober des programmes de formation et développer des prestations
éducatives et commerciales, surtout que plusieurs d’entre eux ont fermé après
l’arrivée de
l’ADSL. A ce niveau, le ministre a signalé qu’un programme d’étude
est envisagé pour donner à ces petites entreprises un rôle plus important, et
qui devrait être prêt d’ici la fin de l’année 2010.

Mais tout le monde s’accorde pour dire que le partenariat public/privé dans le
secteur des TIC ne peut être efficient que si les deux parties prennent compte
du potentiel en termes de ressources humaines et de compétences. Une dimension
qui ne peut être négligée d’autant plus que les TIC sont en train de
révolutionner le monde des affaires.