GB : Gordon Brown place la “relance” de l’économie au coeur de la campagne

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éside préside une réunion sur le budget au 10 Downing Street, le 24 mars 2010 (Photo : Richard Pohle)

[27/03/2010 14:13:04] LONDRES (AFP) Le Premier ministre britannique Gordon Brown a placé samedi la “relance” de l’économie au coeur de sa campagne dans la perspective des législatives, encouragé par la réduction de l’avance de l’opposition conservatrice dans les sondages.

“Quand les gens demandent quelles sont mes trois priorités pour le pays, je leur dis: continuer sur la voie de la relance, continuer sur la voie de la relance, continuer sur la voie de la relance”, a lancé le dirigeant travailliste dans un discours prononcé devant des militants réunis à Nottingham (centre).

“Assurer la relance de l’économie ou l’anéantir, c’est le choix auquel le pays va faire face dans les semaines à venir”, a-t-il ajouté.

Le Royaume-Uni n’est sorti de la récession qu’au dernier trimestre 2009, après six trimestres de contraction, soit bien après les Etats-Unis, la France, ou l’Allemagne, et certains experts soulignent les risques de rechute.

M. Brown a ainsi assuré que le scrutin, largement attendu pour le 6 mai, serait “le choix le plus important” que les Britanniques aient à faire “depuis une génération”, entre “l’austérité” promise, selon lui, par l’opposition conservatrice, et la “prospérité” qu’assurerait le Labour.

Dans un discours prononcé peu après par David Cameron, le dirigeant conservateur a lui aussi placé l’économie au coeur de sa campagne.

“L’économie s’est enlisée, la société s’est enlisée, tout le pays s’est enlisé avec Gordon Brown. Et c’est de changement dont nous avons besoin… pour faire bouger notre économie, notre pays, notre société”, a-t-il déclaré devant des militants rassemblés à Milton Keynes (sud-est).

Les conservateurs étaient jusqu’à peu encore crédités d’une avance supérieure de vingt points sur les travaillistes, mais cette avance ne se situe plus aujourd’hui qu’aux alentours de cinq points.

Un dernier sondage, publié vendredi, a de plus montré que 33% des personnes interrogées faisaient davantage confiance aux travaillistes dans le domaine de l’économie, contre 27% pour les conservateurs.

Le leader des Tories a reconnu que la bataille serait rude pour mettre fin à treize ans de pouvoir travailliste. “Ca va être une bataille difficile, une bataille serrée”, a-t-il admis.