GB : la croissance du PIB au 4ème trimestre relevée à 0,3%, mieux que prévu

[26/02/2010 15:37:48] LONDRES (AFP)

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érienne du quartier d’affaires de Canary Wharf dans l’est de Londres le 22 juillet 2008 (Photo : Leon Neal)

L’estimation officielle de la croissance britannique au quatrième 2009, qui a marqué la fin de la récession au Royaume-Uni, a été relevée vendredi au-dessus des attentes des économistes, même si ceux-ci estiment toujours que le pays n’est pas encore tiré d’affaire.

Selon la deuxième estimation publiée vendredi par l’Office des statistiques nationales (ONS), le Produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a progressé de 0,3% par rapport au précédent, nettement plus vigoureusement que l’estimation initiale de 0,1% annoncée fin janvier par l’institut.

C’est mieux que ce qu’attendaient les économistes, qui tablaient sur une révision à 0,2% du taux de croissance, d’après une note de Crédit Agricole CIB.

Cette révision est due à des évolutions meilleures que prévu de l’activité dans les services (+0,5% au lieu de +0,1%), qui représente environ les trois-quarts du PIB, comme dans l’industrie (+0,4% au lieu de +0,1%), a expliqué l’ONS dans un communiqué.

En revanche, le BTP s’est replié d’1% et l’agriculture (qui pèse seulement 1% du PIB) a chuté de 4,6%.

Par ailleurs, la contraction du PIB par rapport à un an plus tôt a été légèrement aggravée par l’ONS à 3,3% au lieu de 3,2% initialement, quand les économistes tablaient au contraire sur une légère amélioration à 3,1%.

L’ONS a également légèrement modifié ses estimations du PIB pour les trimestres précédents.

Du coup, la contraction totale du PIB britannique, pendant sa récession qui a duré six trimestres en tout (du printemps 2008 à l’automne 2009), et qui était déjà la plus sévère subie par le pays depuis la grande dépression des années 1930, a été portée à 6,2%, pire que le chiffre de 6% avancé précédemment par l’ONS.

Les économistes ont salué dans l’ensemble la révision de la croissance du quatrième trimestre, qui démontre que l’économie est sortie de la récession avec plus de vigueur que ce qu’avait indiqué l’ONS le mois dernier.

L’estimation initiale de l’institut, fin janvier, avait d’ailleurs été accueillie avec scepticisme par les experts de la City, qui tablaient à l’époque sur un taux de +0,4%.

Cependant, ils ont souligné que cette révision ne levait pas totalement les risques d’un nouvel accès de faiblesse de l’économie britannique, certains craignant une éventuelle rechute au premier trimestre 2010, en raison notamment des chutes de neige qui ont perturbé fortement de nombreux secteurs.

Cette révision “est une nouvelle bienvenue, mais on ne peut toujours pas dire que l’économie est sortie triomphalement de la récession”, a ainsi estimé Howard Archer, du cabinet IHS Global Insight.