Voitures miniatures : Majorette repris par Smoby Toys

[02/02/2010 17:02:22] PARIS (AFP)

photo_1265122067862-1-1.jpg
à Lavans-les-Saint-Claude (Jura), en octobre 2007. (Photo : Jeff Pachoud)

Le tribunal de commerce de Paris a annoncé mardi que le fabricant des célèbres petites voitures Majorette serait repris par son ancien propriétaire Smoby Toys, qui ne conservera qu’un peu plus d’un tiers des salariés français.

“Le tribunal de commerce arrête le plan de cession en faveur de la société Smoby toys”, a déclaré un magistrat mardi, lors d’une audience publique.

Le plan de reprise de Smoby Toys, adopté au détriment du lyonnais Norev, porte sur les marques Majorette, Solido et Bao, ainsi qu’un site de fabrication en Thaïlande, qui compte plusieurs centaines d’employés.

Sur le dernier site français de Majorette, à Dagneux dans l’Ain, seuls 27 salariés sur quelque 70 conserveront leur emploi.

Le tribunal de commerce de Paris a précisé que le prix de cession était de 770.000 euros hors stocks.

Smoby Toys participera en plus au plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) à hauteur de 300.000 euros.

Fondée en 1961 à Lyon, Majorette, dont les petits véhicules ont amusé des générations d’enfants, retourne donc entre les mains de Smoby à peine deux ans après les avoir quittées.

En effet, Smoby avait déjà racheté Majorette en 2003 et s’était rebaptisé Smoby-Majorette. Mais asphyxié par ses dettes, l’ancien n°1 français du jouet est placé en redressement judiciaire en octobre 2007.

L’allemand Simba reprend alors début 2008 l’essentiel du groupe rebaptisé Smoby Toys, à l’exception de la filiale Majorette qui, elle, a été reprise par le fonds français MI29.

Mais les difficultés se sont poursuivis pour Majorette, de nouveau placé en redressement judiciaire en novembre 2009 par le tribunal de commerce de Paris.

“C’est la fin d’une grande aventure. Maintenant ce sera simplement la marque Majorette dirigé par une entreprise du jouet, Smoby”, a regretté Gilles Mourier, délégué CFE-CGC, qui considère que, si les termes financiers proposés étaient moins avantageux, Norev a “une culture d’entreprise plus proche” de celle de Majorette.

“C’est un sentiment de gaspillage monumental. Smoby a eu le nom Majorette (…) On a l’impression que les gens sont vraiment secondaires”, a réagi, à l’issue de l’audience, Brigitte Vaudaine, membre du comité d’entreprise de Majorette.