USA : ralentissement plus fort que prévu de l’activité manufacturière

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à Des Plaines, dans l’Illinois, le 11 mai 2009 (Photo : Scott Olson)

[01/12/2009 20:04:19] WASHINGTON (AFP) L’activité manufacturière aux Etats-Unis a ralenti plus que prévu en novembre, selon l’indice des directeurs d’achats du secteur publié mardi par l’association professionnelle ISM, dont la baisse n’inquiète pas outre mesure les économistes.

L’ISM manufacturier a reculé de 2,1 points par rapport à octobre pour s’établir à 53,6%, alors que les analystes prévoyaient qu’il ne baisserait que de 0,7 point.

Ce recul de l’indice traduit le fait que l’activité des industries manufacturières du pays a continué de croître pour le quatrième mois de suite (c’est le cas lorsque l’ISM est supérieur à 50%), mais à un rythme moins rapide que le mois précédent.

“Il ne faudrait pas s’inquiéter de ce ralentissement”, estime Brian Bethune, économiste de l’institut IHS Global Insight, pour qui “la reprise de l’industrie manufacturière suit son cours, mais moins vigoureusement qu’au troisième trimestre”.

C’est l’avis de l’ISM, pour lequel “les signes sont toujours encourageants pour la poursuite de la croissance, dans la mesure où les composantes mesurant les nouvelles commandes et la production sont restées à des niveaux élevés” (respectivement 60,3% et 59,9%).

Pour l’économiste indépendant Joel Naroff, “la forte hausse de la composante des nouvelles commandes laisse présager d’une bonne croissance” de l’activité manufacturière dans les mois à venir.

Mettant aussi en avant la composante des nouvelles commandes, Nicholas Tenev, de Barclays Capital, estime que la baisse de l’ISM n’est pas une mauvaise nouvelle.

Elsa Dargent, analyste de la banque Natixis, estime pour sa part que “l’indice ISM est peut-être en train d’atteindre un point haut” et que l’activité devrait croître moins rapidement l’année prochaine.

Ian Shepherdson, économiste du cabinet HFE, partage cet avis et rappelle que les petites entreprises, dont le dynamisme est vital pour l’économie et l’emploi, “se portent beaucoup moins bien” que celles représentées dans l’ISM.