Fermeture d’usine en Vendée : SKF se défend de tout “diktat financier”

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à Fontenay-le-Comte en Vendée contre la fermeture de l’usine SKF, le 27 juin 2009 (Photo : Natacha Favreau)

[07/07/2009 10:15:25] RENNES (AFP) La décision de SKF de fermer son usine de Vendée “n’a rien d’un brutal diktat financier”, s’est défendu le responsable du groupe en France Jean Tournoux dans une interview mardi à Ouest France, après les accusations du président du conseil général de Vendée Philippe de Villiers.

“Fontenay ne peut plus faire face à des compétiteurs, asiatiques en tête, qui sont pour certains 30 à 40% moins chers”, estime M. Tournoux, selon lequel l’usine exporte “85% de sa production”.

“Notre responsabilité est de bâtir un plan social solide et responsable”, et “il l’est” déclare-t-il. SKF a “mis sur la table 10.000 euros par salariés pour sa formation”, et “chaque salarié touchera 80% de sa rémunération pendant 18 mois”, affirme-t-il.

“Alors, alors qu’on arrête de nous traiter d’exploiteur”, et “que M. de Villiers se penche d’un peu plus près sur les raisons qui font du sud-Vendée une zone industriellement sinistrée”, ajoute-t-il.

Philippe de Villiers (MPF) avait interrompu vendredi un comité d’entreprise de l’usine à Fontenay-le-Comte, dont les 340 salariés sont concernés par la fermeture, pour réclamer en vain un rendez-vous avec le patron suédois du groupe, Tom Johnstone.

Le conseil général de Vendée a acheté ces derniers jours des pages de publicité dans les Echos, Le Monde et Ouest France, pour publier une “lettre ouverte” de M. de Villiers à M. Johnstone dénonçant une décision “inhumaine et immorale”.