Crise : Obama demande au G20 des mesures “audacieuses, larges et coordonnées”

photo_1237881227651-1-1.jpg
à Washington (Photo : Mandel Ngan)

[24/03/2009 07:54:25] PARIS (AFP) Le président américain Barack Obama a appelé mardi à les dirigeants des pays du G20 à prendre, au cours du sommet prévu le 2 avril à Londres, des “mesures audacieuses, élargies et coordonnées” pour enrayer la crise économique mondiale.

“Nous traversons une période de défis économiques mondiaux qui ne peuvent être surmontés par des demi-mesures ou les efforts isolés d’une quelconque nation”, écrit le président Obama dans une tribune publiée par le quotidien International Herald Tribune.

“Désormais, les dirigeants du G20 ont la responsabilité de prendre des mesures audacieuses, élargies et coordonnées, qui ne soient pas seulement une impulsion de reprise, mais lancent une nouvelle ère d’engagement économique pour empêcher à tout jamais qu’une crise comme celle-ci ne se renouvelle”, poursuit M. Obama dans ce texte.

Dans la perspective du sommet du G20 – qui réunit les dirigeants des pays industrialisés et des économies émergentes – Washington a appelé augmenter les dépenses pour relancer l’économie alors que les dirigeants européens ont souligné le besoin d’une supervision bancaire plus étroite.

M. Obama a minimisé les désaccords supposés entre les Etats-Unis et l’Europe, notant que d’autres pays ont également adopté des plans de relance et a lancé des appels fermes en faveur d’une supervision accrue du secteur financier.

“Seule une action internationale coordonnée peut empêcher les prises de risques irresponsables qui ont causé cette crise. C’est pourquoi je m’engage à saisir cette opportunité pour faire avancer des réformes de notre cadre réglementaire et de contrôle”, ajoute M. Obama.

“Si nous continuons à laisser les institutions financières à travers le monde à agir de façon imprudente et irresponsable, nous allons rester piégés dans une cycle de bulles et d’éclatements”, estime le président américain.

Selon lui, le sommet du G20 fournit un cadre permettant aux dirigeants des principales économies mondiales de travailler ensemble pour résoudre les problèmes mondiaux.

“Si le sommet de Londres stimule l’action collective, nous pouvons construire une reprise solide et les crises futures peuvent être évitées”, assure-t-il.