Rapport CIAN 2009 (1) : Les entreprises françaises plébiscitent l’environnement tunisien et apprécient toujours le Maghreb

En 2008 encore, le Maghreb demeure la terre préférée des
entreprises françaises opérant en Afrique, et parmi les pays maghrébins –à
l’exception de la Libye, dont les données ne sont pas disponibles-, la Tunisie
est la mieux notée, selon le rapport 2009 du Conseil français des investisseurs
en Afrique (CIAN), pour son environnement des affaires. Avec une note de 3,1 sur
5, la Tunisie arrive en tête devant le Maroc (2,9/5), l’Algérie (2,6/5), et la
Mauritanie (2,1/5).

Les «points forts» qui «prédominent» concernant «le réseau routier, les
infrastructures portuaires et aéroportuaires, les télécommunications, le régime
fiscal et le niveau de la fiscalité, le faible impact du secteur informel –le
plus faible du Maghreb-, le droit du travail, le personnel de maîtrise, la
sécurité (4/5), le coût de tous les facteurs de production» et «le niveau de la
corruption, faible, obtient une note de 3/5». Les faiblesses, elles «ne touchent
que quelques secteurs : les procédures douanières, les délais de paiement, les
jugements arbitraires et la fraude fiscale».

Au Maroc, les nombreux points forts –«les infrastructures routières, ferrées,
portuaires, la gestion aéroportuaire, le réseau aérien local, les
télécommunications (5/5), le régime fiscal, le secteur bancaire, le droit du
travail, le personnel de maîtrise, le faible absentéisme, la formation, la
sécurité, la fiabilité des partenaires, le coût de l’eau, de la main-d’œuvre et
des transports»- sont contrebalancés par de «rares points faibles» : «les délais
de paiement et des procédures juridiques (…), l’impact du secteur informel» et
«la corruption (qui) n’est pas très bien notée à 2/5».

L’Algérie partage avec la Tunisie et le Maroc certains de leurs points forts
–infrastructures aéroportuaires, télécommunications, droit du travail, personnel
de maîtrise, faible absentéisme, coût des facteurs de production (eau, énergie
et transports- et «plusieurs points faibles» dont la liste est plus longue que
pour ses deux voisins de l’Est et de l’Ouest : réseau ferré, gestion portuaire,
procédures douanières, fraude douanière et fiscale, faible efficacité
administrative, délais de paiement et des procédures, «jugements arbitraires»,
droit foncier, secteur bancaire, impact du secteur informel et «état de
corruption très moyen» avec une note de 2,1/5.

Avec une note de 2,1/5, la Mauritanie ferme la marche, pour ce qui est de la
qualité de l’environnement des affaires. Outre un niveau de corruption très
élevé -1,4/5-, ce pays, à qui l’on reconnaît quelques points forts (bon réseau
routier et portuaire, télécommunications, secteur bancaire, sécurité, et coût de
la main-d’œuvre), est aussi épinglé pour plusieurs autres points faibles, comme
le transport ferroviaire et aérien, la fraude douanière et fiscale, la faible
efficacité de l’administration, les délais de paiement et de procédures, les
«jugements arbitraires», le droit foncier, le personnel de maîtrise, la
formation, et le coût de l’énergie.