Abracadabra…

Par : Autres

La lecture de l’article m’a donné le tournis…Encore une fois, on fait
“abracadabra..!” et on s’attend au miracle … Plus sérieusement, croit-on
vraiment qu’un documentaire présenté de cette manière va être un vecteur de
communication, baguette magique qui fera s’ouvrir les marchés?

On ne peut pas tout dire en un document (chiffres, histoire, traditions,
modernité, emballage, export…) et, vouloir que le spectateur capte l’info et
l’assimile. Par ailleurs, ce ne sont certainement pas les donneurs d’ordre
potentiels qui regardent TV5 et autres. Les donneurs d’ordre répondent au
paramètre qualité/prix et ils savent pour la plupart comment nous travaillons
l’huile. Dans quel but assener des chiffres qui ne relèvent que du passé ?

Il aurait fallu développer des outils audio visuels selon la cible. A titre
d’exemple au Japon on attache de l’importance aux polyphénols et en Europe à
l’acidité. De plus montrer une cueillette manuelle à des professionnels est une
erreur car ils en concluront que les olives ne sont pas pressées dans les temps.
A force de vouloir faire typique le folklore nous dessert.

De plus un affichage dans les aéroports fera sourire plus d’un touriste qui aura
goûté à l’huile d’olive(de mauvaise qualité à 99 %) dans les restaurants
tunisiens !!! On ne peut communiquer des dizaines d’informations en un laps de
temps bref et dire que l’on construit une image et une notoriété.

Faire savoir d’un savoir faire nécessite une vraie stratégie qui s’adapte aux
marchés cibles et qui prenne en compte leur diversités. Le combat pour l’huile
tunisienne n’est pas commencé que déjà il semble noyé dans le chaos des
intentions. Il aurait mieux valu travailler sérieusement aux AOC et convaincre
par la qualité.

Etant du métier, je peux affirmer que nous sommes loin de cet objectif. Il y
aurait a former, informer et formater les oléifacteurs qui continuent à avoir
des conditions de triturations douteuses et qui se permettent de belles
étiquettes avec “première pression à froid” alors que la chaudière ronfle
allègrement dans l’huilerie.

Le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions et c’est par là que l’on
pêche trop souvent.

Frida Dahmani

Réaction à l’article :
Tunisie : Film documentaire pour la promotion de l’huile d’olive conditionnée

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