Les prix du pétrole effleurent les 50 dollars, l’Opep pourrait réagir

[13/11/2008 21:25:01] NEW YORK (AFP)

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à La Havane (Photo : Adalberto Roque)

Les prix du pétrole ont rebondi jeudi à New York, après être tombés à des niveaux plus vus depuis près de deux ans, soutenus par l’annonce d’une réunion d’urgence de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en réaction à la chute des cours.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en décembre a fini à 58,24 dollars, en hausse de 2,08 dollars par rapport à la clôture de mercredi.

Pendant les échanges, les cours avaient plongé à 54,67 dollars, un plus bas depuis janvier 2007.

A Londres, le baril n’avait plu été si bon marché depuis mai 2005, touchant 50,60 dollars.

Il a perdu presque les deux tiers de sa valeur depuis ses sommets du 11 juillet à 147 dollars.

Après avoir touché ces nouveaux planchers, les cours ont rebondi en fin de séance après “l’annonce par l’Opep qu’elle allait se réunir au Caire pour discuter de sa production”, a expliqué Adam Sieminski, de la Deutsche Bank.

“Il y a des espoirs que les membres du cartel se mettent d’accord pour une nouvelle réduction de la production”, a-t-il ajouté.

La réunion de l’Opep se tiendra en marge de la réunion de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep), selon l’agence de presse algérienne APS. Elle doit permettre au cartel de “se préparer à toute nouvelle décision de l’Opep lors de sa prochaine réunion” prévue le 17 décembre à Oran (Algérie), selon la même source.

Une première baisse de la production, de 1,5 million de barils par jour, décidée lors

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Les quotas des pays membres de l’Opep (Photo : Laurence Saubadu)

de la dernière réunion de l’Opep, le 24 octobre, a cependant pour l’heure été sans effet.

Le marché reste en effet focalisé sur la détérioration de l’économie mondiale, qui se traduit par un ralentissement de la demande, voir une chute dans les pays riches.

Dans son rapport mensuel, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a abaissé sa prévision de consommation mondiale de pétrole: pour 2008 elle ne prévoit plus qu’une infime croissance de la demande, de 100.000 barils par jour (mbj) seulement, suivie en 2009 d’une toute petite hausse, de 400.000 bj.

Aux Etats-Unis, le département américain à l’Energie a révélé jeudi une baisse de 6,6% de la consommation de produits pétroliers, sur un an.