IDE : 89% des sociétés US globalement satisfaites de leurs investissements en Tunisie

Si c’était à refaire, elles n’hésiteraient pas un instant à
sauter le pas. Selon l’enquête de satisfaction menée par la Tunisian American
Chamber of Commerce (TACC), parmi la soixantaine d’entreprises américaines
implantées en Tunisie, et à laquelle un peu plus du tiers ont pris part, 89% des
entreprises estiment que leur décision initiale d’investir en Tunisie était
bonne». De même, elles sont 79% à affirmer vouloir y investir davantage à
l’avenir et 78% se disent prêtes à recommander à d’autres d’en faire de même.

Interrogés sur quatre thèmes (environnement général, relations avec les
organismes gouvernementaux, infrastructure, et population active), ces
entreprises avaient le choix entre cinq réponses (fortement en accord, d’accord,
ni accord ni désaccord, désaccord et fortement en désaccord).

Sur le premier thème, quatre motifs de satisfaction émergent : l’accès aux
devises jugées suffisant pour les besoins de l’entreprise (72%), la législation
du travail «appliquée de manière appropriée et efficiente par les tribunaux»
(66%), le rapatriement des profits (57%), les lois et réglementations
«appliquées à tous de manière équitable» (56%).

Les motifs d’insatisfaction –plus ou moins grande- sont également au nombre
de quatre. Il s’agit de l’absence de liaison aérienne directe entre la Tunisie
et les Etats-Unis –obstacle majeur au développement des relations économiques
entre les deux pays pour 61%-, de la réglementation bancaire et des transactions
financières jugées respectivement «restrictives» et «compliquées», par 56%-, du
système juridique et des frais de justice que 55% ne trouvent pas,
respectivement, «efficient» et «raisonnables», et l’obtention des visas et
permis de séjour pour les expatriés qui suscite autant d’insatisfaction que de
satisfaction.

Au chapitre des relations avec les organismes publics, on trouve autant de
satisfaction –61%- concernant la situation d’une façon générale et les réponses
aux requêtes –«promptes et adéquates»-, que d’insatisfaction à propos les
services douaniers.

En matière d’infrastructures, à la différence des ports -47%-, des
télécommunications –où le taux de satisfaction est de 44%-, et l’électricité
–«insuffisante» pour satisfaire les besoins-, l’infrastructure aéroportuaire et
routière sont bien appréciés (respectivement par 73% et 67%).

Sur le dernier thème, la population active, les appréciations sont positives,
voire élogieuses. Ainsi la productivité est bonne (61%), le coût du travail
«compétitif, en comparaison avec les pays de même niveau de développement»
(61%), et, enfin, les employés hautement qualifiés et les «cols bleus
compétents» sont disponibles (72%).

Seul bémol, le faible nombre de participants à l’enquête -36% seulement, sur
la soixantaine d’entreprises américaines basées en Tunisie. Un fait qui ne
dérange guère M. Mondher Ben Ayed, qui a présenté les résultats de l’enquête,
lundi 20 octobre 2008, en présence de l’ambassadeur américain à Tunis, M. Robert
F.Godec. En effet, selon le président de la Tunisian American Chamber of
Commerce (TACC), si 36% seulement des entreprises us ont répondu au
questionnaire, c’est parce que «les gens sont tellement occupés qu’ils n’ont pas
le temps de le faire».