Crise financière internationale Trop peu, trop tard ?!

Le dernier rapport du Fonds monétaire international sur la
crise financière internationale qui perdure depuis 2007 fait froid dans le dos.
Une crise (l’envolée des cours du pétrole et des produits de base), peut-être,
deux crises (en ajoutant celle de la crise financière qui s’est propagée à
partir du tsunami des Subprimes), c’est plus que ce que le système peut en
supporter.

Pour faire face, il y a, certes, les mesures systémiques -de la fourniture de
liquidités à l’achat d’actifs en passant par l’injection de capitaux- qui sont
essentielles pour rétablir la stabilité et la confiance sur les marchés
financiers. Mais, pour briser la chaîne de réactions négatives entre le secteur
financier et l’économie réelle, il faudrait vraisemblablement attendre fin 2009,
voire 2010.

C’est là que se situe aujourd’hui le danger de dérive le plus angoissant ;
celui de l’étendue du brasier à l’économie réelle : les services, le commerce
des biens, l’industrie, l’agriculture… Le FMI croit qu’il y a vraiment péril en
la demeure et que la crise financière s’est déjà aggravée à tel point qu’aucun
pays ne sera totalement à l’abri de ses effets sur l’économie réelle. ‘’Il est
trop tard pour éviter un ralentissement…’’, nous dit-il.

Pourtant, il faut agir, avec des mesures d’ordre financier et macroéconomique
et si l’incertitude subsiste, le FMI espère au moins que ces mesures permettront
de contenir la crise et de ramener la confiance sur les marchés.

SI LA CONFIANCE REVIENT, LE CREDIT DEVRA SUIVRE, MEME S’IL NE REVIENDRA QUE
LENTEMENT. Voilà la phrase-clef !

Mais comment, alors qu’en même temps il estime que, dans les pays émergents
et les pays en développement, la croissance continuera de fléchir pour s’établir
un peu au-dessous de la tendance au deuxième semestre de 2008… pour tomber
ensuite à 6,1% en 2009.