Lagarde : la croissance française en 2009 entre 1,75% et 2,25% du PIB

 
 
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Christine Lagarde, le 9 avril 2008 à l’Assemblée nationale à Paris (Photo : Jacques Demarthon)

[10/04/2008 05:59:27] PARIS (AFP) La ministre de l’Economie Christine Lagarde a prévu mercredi soir une croissance pour 2009 entre 1,75% et 2,25% du PIB, lors d’une audition devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale.

La ministre a ajouté que les prévisions macro-économiques pour 2009 seraient rendues publiques le 15 avril.

Elle a également indiqué que la prochaine loi de modernisation de l’économie, qui doit être débattue en mai au Parlement, “ne sera pas une loi fiscale”, avec des disponérations d’exonération “qui n’excéderont pas 300 millions d’euros”.

Cette loi devrait soutenir la croissance, de l’ordre de 0,3% par an, selon la ministre.

S’agissant de 2008, Mme Lagarde a prévu un taux d’inflation de 2,2%.

Au cours de son intervention, elle a réaffirmé que la croissance en 2008 serait comprise entre 1,7% et 2%. Le gouvernement misait initialement sur une croissance moyenne de 2,25% en 2008.

“Ce n’est pas une bonne nouvelle, mais ce n’est pas une catastrophe”, a commenté pour sa part le ministre du Budget Eric Woerth, qui était également auditionné par la commission des Finances de l’Assemblée.

“Il n’y a pas de plan de rigueur”, a répété M. Woerth en évoquant sa stratégie pour 2009.

Il a également espéré un déficit public à 2% du PIB en 2009.

M. Woerth a par ailleurs souhaité “une loi de programmation des finances publiques” pour la période “2009-2011”.

Cette loi serait discutée “avant le débat sur le projet de loi de finances pour 2009”, programmé cet automne, a-t-il précisé.

“Mon objectif est de construire trois budgets, de 2009 à 2011, dans le respect de la norme 0 en volume” pour la progression des dépenses publiques, a-t-il insisté.

Dans l’après-midi, Mme Lagarde avait par ailleurs affirmé à l’AFP que le dispositif sur les heures supplémentaires “fonctionne” et a un “effet à la fois incitatif et rémunérateur”, réfutant en bloc les chiffres “faux” du président de la commission des Finances de l’Assemblée Didier Migaud (PS).

Le volume d’heures supplémentaires déclarées dans les entreprises de plus de 10 salariés a augmenté de 28% au dernier trimestre 2007 par rapport à la même période en 2006, avait-elle déclaré.

Dans la journée, M. Migaud avait jugé que le dispositif des heures supplémentaires inclus dans le “paquet fiscal” était coûteux et inefficace, s’appuyant sur une étude réalisée à la demande de la commission des Finances.

Lors de l’audition devant la commission des Finances, Mme Lagarde a présenté le paquet fiscal comme un “bouclier” face à la crise économique mondiale.

“Ce n’était pas l’objectif assigné à ce texte qui était plutôt une arme offensive pour créer un choc de confiance et de croissance”, a répondu M. Migaud.

 10/04/2008 05:59:27 – © 2008 AFP