[07/03/2008 17:50:41] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a de nouveau terminé en baisse vendredi, le CAC 40 perdant 1,26% à l’issue d’une séance très agitée qui l’a vu descendre très bas après les chiffres de l’emploi aux Etats-Unis avant un rebond en fin de journée. L’indice parisien a reculé de 59,09 points à 4.618,96 points, dans un volume d’échanges de 6,8 milliards d’euros. Avec quatre séances de baisse sur cinq, le CAC 40 a perdu cette semaine 3,58%. Londres a cédé 1,15%, Francfort 1,17% et l’Eurostoxx 50 1,13%. La Bourse de Paris avait ouvert en baisse et perdait environ 1% au moment de la publication des chiffres de l’emploi aux Etats-Unis. Le département américain du Travail a annoncé qu’en février, l’économie avait perdu des emplois pour le deuxième mois de suite, supprimant 63.000 postes soit le chiffre le plus élevé en cinq ans, alors que les économistes tablaient sur des créations d’emplois. L’indice a alors très largement accentué sa baisse, descendant jusqu’à 4.581 points, soit son niveau de décembre 2005. “Ces destructions d’emplois viennent conforter le scénario d’un ralentissement fort de l’économie américaine, voire d’une récession”, a expliqué Yves Marçais, vendeur institutionnel chez Global Equities. Le marché a également été confronté à de nouvelles informations inquiétantes sur le front de la crise financière. L’agence de notation financière Fitch a ainsi annoncé avoir abaissé de trois crans, de “AAA” à “AA-“, la note de solidité financière du rehausseur de crédit CIFG, filiale des groupes Banque Populaire et Caisse d’Epargne, évoquant leurs réserves à le renflouer. L’action de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a tenté de juguler la crise du crédit en augmentant à 100 milliards de dollars le montant de ses adjudications de liquidités et en travaillant avec les autres banques centrales étrangères, n’a pas suffi à rassurer le marché. “Il y a eu un petit effet épidermique, mais les montants ne sont pas très élevés à l’échelle de la Fed”, a jugé M. Marçais. C’est finalement “une ouverture pas si catastophique que ça à Wall Street”, selon le vendeur d’actions, qui a entraîné le rebond du CAC 40. Pour Marie-Pierre Ripert, économiste de Natixis, ce rebond peut aussi s’expliquer paradoxalement par les chiffres de l’emploi américain. “La faiblesse des chiffres de l’emploi renforce les attentes d’une baisse des taux plus prononcée en mars. Nous estimons que la Fed devrait baisser ses taux de 50 points de base en mars et en avril (jusqu’à 2%). Toutefois, comme le marché anticipe une baisse de 75 points de base, il pourrait être difficile de le décevoir”, écrit-elle dans une note. L’indice, toujours affecté par les niveaux records du pétrole et de l’euro, a ensuite fait du yo-yo jusqu’à la clôture. Veolia Environnement (-9,93% à 49,50 euros) a chuté lourdement après la publication de résultats annuels moins bons que prévu, avec un bénéfice net en hausse de 22%, grâce notamment aux acquisitions. “C’est le signe que la moindre sous-performance est immédiatement sanctionnée durement”, a déclaré M. Marçais. La plupart des valeurs financières, comme Société Générale (-1,99% à 65,60 euros), Axa (-1,89% à 20,73 euros) ou Dexia (-1,65% à 14,88 euros) ont pâti de la conjoncture dans le secteur. Eramet (-5,01% à 529,00 euros): Merrill Lynch a abaissé sa recommandation sur le titre à “neutre”, son cours ayant grimpé de 59% entre le début de l’année et la clôture de jeudi, et la banque américaine l’estime désormais à sa juste valeur. Rhodia (-2,22% à 14,52 euros) a pâti de la décision d’Euronext de l’exclure de l’indice CAC Next20. Thales (-2,30% à 39,52 euros) baisse malgré l’annonce d’une forte hausse de son bénéfice annuel. Le groupe a en outre confirmé ses objectifs pour 2008. Essilor (+1,64% à 40,22 euros) a continué à profiter de ses bons résultats publiés jeudi. Accor (+0,70% à 46,32 euros) a profité de la publication jeudi d’une étude qui confirme qu’il reste largement en tête du classement des groupes hôteliers en Europe. Le titre avait en outre beaucoup baissé ces dernières semaines. |
||
|
