Alitalia : le président d’Air France satisfait de ses premiers contacts à Rome

 
 
CPS.HXF85.090108213437.photo00.quicklook.default-179x245.jpg
Le président d’Air France-KLM Jean-Cyril Spinetta lors d’une conférence de presse, le 9 janvier 2008 à Rome (Photo : Alberto Pizzoli)

[09/01/2008 20:44:43] ROME (AFP) Le président d’Air France-KLM, Jean-Cyril Spinetta, a qualifié de “très utiles et très positifs” les premiers entretiens qu’il a eus mercredi à Rome en vue d’une éventuelle fusion de la compagnie aérienne italienne Alitalia en difficultés dans le groupe Air France-KLM.

Le patron du groupe franco-néerlandais a notamment rencontré le ministre italien des finances, M. Padoa-Schioppa, le patron d’Alitalia, Maurizio Prato, et les représentants de trois syndicats minoritaires de la compagnie aérienne en grave difficulté financière, a-t-il indiqué mercredi soir au cours d’une conférence de presse avant de regagner Paris.

“Nous avons un temps très court, de huit semaines seulement, pour nous assurer que le plan Air France-KLM pour l’Alitalia est bien compris de tous et qu’il rencontre l’adhésion de son personnel”, a indiqué M.Spinetta.

Face à la levée de boucliers des grands syndicats italiens opposés au rachat de la compagnie nationale, M. Spinetta a indiqué vouloir les rencontrer “le plus vite possible” pour les convaincre du bien-fondé de son “plan de relance et de développement de la compagnie”.

“Pour Air France-KLM, il ne s’agit pas de racheter Alitalia mais de construire avec cette compagnie un champion européen à la hauteur des défis qui attendent le secteur du transport aérien dans les années à venir”, a-t-il martelé.

“Pour cette raison, il faut une +rupture+ dans la qualité du produit Alitalia qui doit revenir très rapidement au niveau du standard européen (…) par la rénovation de sa flotte et l’amélioration du produit offert aux clients d’Alitalia”, a t-il estimé.

Le PDG d’Air France-KLM s’est aussi employé à réfuter les critiques très nombreuses en Italie face à la perspective qu’Alitalia n’utilise plus comme hub l’aéroport lombard de Milan-Malpensa.

“La grande majorité des pertes d’Alitalia vient se son activité à Malpensa: C’est un fait. Ne pas en tenir compte conduirait Alitalia à sa perte”, a t-il déclaré avant de préciser: “Mais nous n’abandonnerons pas Milan dont nous développerons les liaisons avec l’Europe, notamment pour la clientèle d’affaires”.

Le 28 décembre, M. Padoa-Schioppa avait donné son feu vert au lancement de négociations exclusives d’Alitalia avec Air France-KLM aux termes desquelles le groupe franco-néerlandais devra déposer une offre contraignante pour les 49,9% d’Alitalia que détient l’Etat italien.

 09/01/2008 20:44:43 – © 2008 AFP