L’agriculteur et le banquier (bis)

L’agriculteur et le banquier (bis)

Par Ibtissem

chron051107240.jpgLe
papier sur ces 2 importants personnages ayant fait des vagues –et même le
célèbre Tahar el Fazaa qui nous a, dans notre jeunesse, régalé de ses
chroniques de Tunis Hebdo y a mis son grain de sel et je l’en remercie-,
j’ai pensé, comme on fait au cinéma, faire la suite, et alors quand mon
patron ne m’a accordé que le 14ème mois, j’étais mécontente et
fâchée, alors que mon banquier lui touche son 17 voire son 20ème
mois !

 

Soit je ne connais plus mon calendrier, soit pour le banquier une année ça a
des rallonges. C’est normal, regardez quand vous prenez un crédit sur 36
mois, vous lui remboursez 40 à 48 ; et dans plusieurs cas, les années
calendaires s’étirent, s’étirent, et les cas sont légion. Par exemple, on a
toujours dit que lorsque vous envoyez une requête à l’administration, elle
doit vous répondre au maximum dans un mois, eh bien non : 3 mois après, vous
espérez toujours et si jamais vous recevez une réponse vous êtes vernis.

 

Les seuls qui comptent les jours et les nuits, c’est la CNSS et le fisc ….-
j’espère que mon patron ne va pas censurer ce passage en début d’année.

 

Et je me suis dit : «les agriculteurs, eux, ils touchent combien de mois par
an ?». Et là, ma plume s’est bloquée car les lois du climat n’obéissent pas
aux lois bancaires, une année il ne pleut pas, et c’est la sécheresse ; une
année il pleut, ce qu’il faut, on atteint les 12 mois, et une autre il pleut
trop, et c’est les inondations et les agriculteurs voient passer sous leurs
yeux leurs récoltes en liquide …

 

Vous voyez, la nature est naturellement injuste et ceux qui produisent et
ceux qui récoltent ne sont pas dans la même galère; mais je me dis : qui et
comment réparer cette injustice ?