Le baril de brut renoue avec le seuil de 96 dollars à New York

 
 
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Des courtiers au Mercantile Exchange (Nymex), le 26 novembre 2007 à New York (Photo : Stan Honda)

[26/12/2007 22:42:47] NEW YORK (AFP) Les cours du baril de brut ont touché mercredi le seuil de 96 dollars pour la première fois depuis décembre à New York, le marché anticipant une sixième baisse de suite des réserves de brut aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d’énergie.

Une intervention militaire turque contre les rebelles kurdes retranchés dans le nord de l’Irak, par où transite le pétrole extrait des champs voisins de Kirkouk, a également contribué à la bonne orientation des cours.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en février a clôturé à 95,97 dollars, en hausse de 1,84 dollar par rapport à lundi. En séance, il a grimpé jusqu’à 96,54 dollars, à moins de 3 dollars de son record absolu (99,29 dollars le baril) établi le 21 novembre.

A Londres sur l’Intercontinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a terminé à 93,94 dollars, en hausse de 1,24 dollar.

“Les intervenants sont focalisés sur le rapport hebdomadaire de demain (jeudi) qui doit faire état d’un énième recul des stocks de brut après la fermeture de deux terminaux dans le Golfe du Mexique lundi”, a expliqué Mike Fitzpatrick, analyste chez MF Global.

Publié d’ordinaire le mercredi, le très surveillé rapport hebdomadaire du ministère américain à l’Energie (DoE), faisant le point sur le niveau des réserves pétrolières américaines, sera publié jeudi vers 15H30 GMT en raison des vacances de Noël.

Si une baisse des stocks de brut est confirmée, soit la sixième de suite, elle pourrait raviver les inquiétudes sur de possibles pénuries de brut cet hiver, période de forte consommation d’énergie.

C’est dans cette optique que les opérations militaires de la Turquie contre les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) retranchés dans le nord de l’Irak, qui pourraient perturber l’approvisionnement de brut, ont rendu le marché “très nerveux”, selon William Edwards, analyste au cabinet éponyme.

L’Irak détient les troisièmes réserves pétrolières mondiales et a exporté 1,9 million de barils de brut par jour en septembre contre 1,69 million en août selon le département d’Etat américain.

“La marmite géopolitique reste brûlante et (pourrait) potentiellement perturber les livraisons de brut irakien”, a souligné M. Fitzpatrick.

Les tensions entre Ankara et le PKK avaient déjà favorisé en octobre la flambée des cours de l’or noir, leur permettant d’établir record sur record.

Sur le plan géopolitique toujours, l’explosion d’un oléoduc due à des actes de vandalisme au Nigeria, premier producteur de brut africain, a aussi constitué un autre facteur haussier, selon les analystes.

Enfin, le net recul du dollar, a profité aux marchés pétroliers, libellés dans cette devise. Les investisseurs qui ne sont pas basés en zone dollar sont en effet attirés par les matières premières, devenues pour eux moins chères, relèvent les analystes. L’euro a de nouveau franchi le seuil de 1,45 dollar mercredi.

 26/12/2007 22:42:47 – © 2007 AFP