[15/10/2007 17:30:13] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York reculait nettement lundi à la mi-séance, plombée à la fois par les valeurs des secteurs de la distribution et du transport sous pression après de nouveaux records des cours du pétrole, et par le groupe bancaire Citigroup: le Dow Jones perdait 0,86%, et le Nasdaq 0,77%. Vers 15H50 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) reculait de 120,55 points à 13.972,53 points, tandis que l’indice composite du Nasdaq abandonnait 21,51 points à 2.784,17 points. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 laissait, lui, 0,80% (-12,48 points) à 1.549,32 points. Vendredi, Wall Street avait clôturé nettement en hausse, à la faveur de bons indicateurs économiques qui avaient quelque peu rassuré les investisseurs sur la santé de l’économie américaine: le Dow Jones avait pris 0,58%, le Nasdaq 1,16% et le S&P 500 0,52%. La semaine passée avait aussi été marquée par de nouveaux records du Dow Jones (14.198,10 points) et du S&P 500 (1.576,09 points). La place new-yorkaise s’est tournée lundi vers le secteur bancaire –objet de toutes les attentions depuis la crise financière de cet été–, très mouvementé avec le début des publications de résultats dans le secteur et la création d’un fonds commun pour palier l’absence de liquidités sur le marché du crédit. Le premier groupe bancaire américain Citigroup (-2,72% à 46,57 USD) a vu son bénéfice net chuter au troisième trimestre de 57% à 2,38 milliards de dollars, affecté par la crise des prêts hypothécaires à risques (“subprime”). Le groupe avait déjà averti le marché en début de mois d’un plongeon de 60% attendu de son bénéfice net. Citigroup a aussi indiqué travailler sur les points faibles de son activité pour le quatrième trimestre. Pour Al Goldman (A.G Edwards), le message envoyé par Citigroup est un “optimisme à court terme”. Or le marché a besoin d’un catalyseur qui le soutienne à long terme, estime Marc Pado, analyste chez Cantor Fitzgerald. Selon les analystes, si la création d’une structure commune par les principales banques américaines, chargée de ramener la liquidité sur le marché du crédit, est une aide psychologique qui peut influencer la tendance, les investisseurs ont besoin d’être assurés que “le pire est vraiment derrière”, juge M. Pado. Par ailleurs, les cours du pétrole, qui ont atteint lundi de nouveaux records à New York (85,44 dollars le baril) et à Londres (82,23 dollars), mettent également sous pression les valeurs de la distribution et celles du secteur des transports, a ajouté Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. Des titres phare comme Wal-Mart (-1,04% à 46,57 USD) ou Continental Airlines (-3,90% à 35,69 USD) étaient ainsi en repli. En revanche, les groupes pétroliers ExxonMobil (+1,24% à 94,72 USD) et Schlumberger (+1,25% à 111,21 USD) progressaient, profitant des cours du brut. Parmi les autres valeurs en vue, le laboratoire pharmaceutique Biogen Idec s’envolait de 20,20% à 83,42 USD après avoir indiqué qu’il songeait à se vendre. L’homme d’affaires Carl Icahn pourrait, selon la presse, proposer plus de 23 milliards de dollars. Le fabricant d’appareils de mesure Tektronix bondissait de 32,82% à 37,64 dollars à la suite de l’offre de rachat lancée par le groupe Danaher (-1,31% à 81,39 dollars), pour 2,8 milliards de dollars. Enfin le fabricant de jouets Mattel cédait 0,04% à 22,41 dollars après avoir annoncé un bénéfice net trimestriel quasi-stable à 236,8 millions de dollars. Il n’a pas en revanche livré de prévision pour le reste de l’année. Le marché obligataire était contrasté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 4,679% contre 4,687% vendredi soir, alors que celui à 30 ans était inchangé à 4,905%. |
||
|
