Partenariat : Tunis et Washington veulent faire plus et mieux

Partenariat : Tunis et Washington veulent faire plus et mieux

«On compte aujourd’hui une soixantaine d’entreprises américaines en
Tunisie. Certes, c’est moins que ce que certains pays européens ont ici,
mais c’est beaucoup plus que ce que nous avions lorsque j’étais en poste
ici». Lorsqu’on l’interpelle sur la faiblesse des investissements américains
en Tunisie, Mme Elisabeth L.Dibble, premier sous-secrétaire d’Etat adjoint
pour le Commerce et le Développement international, chef de la délégation
économique américaine visitant actuellement la Tunisie, répond en soulignant
l’importance de ce qui a déjà été réalisé, mais également en en mettant en
exergue «les opportunités offertes et non exploitées jusqu’ici».
Rappelant que cette mission a lieu en réponse «à une demande du président
Ben Ali, formulée lors de la visite d’une délégation du congrès», Mme.L .Dibble
laisse entendre que Washington a voulu envoyer un signal fort en direction
de la Tunisie en envoyant ce que le premier sous-secrétaire d’Etat adjoint
pour le Commerce et le Développement international appelle «une délégation
inhabituelle» puisque composée de représentants de quatre organismes
américains (le Département du Trésor, le Bureau du Représentant américain
pour le commerce –relevant de la Maison Blanche-, le Département du Commerce
et le Département d’Etat).

Durant ses entretiens avec le Premier ministre, les ministres des Affaires
étrangères, et du Développement et de la Coopération internationale, et des
représentants de la communauté des affaires, la délégation américaine a
discuté des «moyens concrets de développer la coopération économique» entre
les deux pays.

Concernant les investissements, Mme L.Dibble a souligné que la Tunisie
«s’est bien débrouillée dans le domaine économique», mais que «d’autres
choses peuvent être faites pour attirer plus d’investisseurs américains.
Qui, rappelle le responsable américain, cherchent «la prévisibilité dans
l’application des lois, le respect des règles et standards, l’accès à
Internet, le traitement équitable et égal, le respect de la propriété
intellectuelle, l’accès au marché, etc.».
Bref, tout ce qui a trait au climat de l’investissement que Mme L.Dibble
trouve «très bon mais pas parfait» en Tunisie. Autant de questions qui
seront sur la table des prochaines rencontres entre représentants des deux
gouvernements et des communautés d’affaires des deux pays, programmées à
partir d’octobre.


M.M.