Sfax : Après le gros œuvre, le ‘’fine tuning’’ ?!

Sfax : Après le gros œuvre, le ‘’fine tuning’’ ?!

Par Maryam OMAR

Sfax, dit-on, fut un exportateur de renommée régionale dans le domaine de
la soie à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème. Comment peut-elle
reprendre son rang aujourd’hui alors qu’elle a été délaissée jusqu’aux
années 1980 et qu’elle n’a commencé à bénéficier d’un réel intérêt public
qu’après le 7 novembre 1987 ?

La réponse est simple… Après le gros œuvre (infrastructures, etc.), il
faudrait que nous passions au ‘’fine tuning’’ ; c’est-à-dire toutes ces
touches de qualité qui permettent à la machine de passer au second souffle
(dynamiser l’aéroport, développer les pépinières et les faire travailler,
oser les grands partenariats avec nos voisins…).

Il faut dire qu’avec un million d’âmes, le second pôle économique de la
Tunisie a vécu les investissement les plus importants dans toute son
histoire lors de la période 1997-2007 qui en a fait une vraie métropole
régionale active et un trait d’union s’étendant au marché libyen.

La région de Sfax vient également de bénéficier de 6 mesures décidées par le
Chef de l’Etat :

1.L’extension du projet Taparura
2.La protection des îles Kerkennah contre l’érosion maritime
3.La création d’un nouveau complexe sportif
4.Le gazonnement et l’éclairage du stade municipal de Kerkennah
5.La réalisation (à Kerkennah) d’un port a Sidi Youssef, le réamenagement du
Port d’El Ataya et le curage du Port d’El Krate avec la mise en place de
l’infrastructure extérieure de la zone touristique écologique de Sidi
Fenkhal.
6.La realisation de la zone industruelle d El Ghraiba, de l’aménagement de
la zone industruelle d’Agareb et la création d’une zone industrielle à
Mahrès.

Et si vous ajoutez à cela l’entrée en exploitation prochaine de l’Autouroute
Msaken-Sfax, le démarrage (fin 2008 ou début 2009) de la réalisation de l’Autouroute
Sfax-Gabès-Ras Jédir, vous constaterez que nous sommes devant un moment
‘’historique’’ dans la saga de la région.

Pourtant, tout cela pourrait rester assez limité si les pouvoirs publics et
le secteur privé ne se coalisent pas pour donner un nouveau dynamisme à son
aéroport international peu utilise et n’ayant pas un rôle regional important
(surtout vers la Libye et l’Algérie) et pour insuffler la vie dans son pôle
technologique El Ons qui ressemble plutôt à un projet sur la papier qu’à un
dynamo plein d’entrain et de perspectives.