Voyagistes en ligne : progrès à faire sur la transparence des prix

 
 
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Un internaute, en janvier 2007 (Photo : Jeff Haynes)

[28/06/2007 19:11:29] PARIS (AFP) Certains sites de voyage en ligne “cherchent encore à allécher les internautes avec des tarifs indiqués hors taxes d’aéroport” et frais de dossier, dénonce le magazine 60 millions de consommateurs dans son dernier numéro paru jeudi.

Les taxes peuvent “faire gonfler le prix d’un séjour d’une semaine de 100 ou 200 euros”, indique le magazine qui a effectué une étude comparative de dix voyagistes en ligne, testés en matière de transparence des prix et qualité de service.

Au moment des tests, réalisés entre le 7 et le 25 mai, quatre sites persistaient à mettre en avant, pour les séjours organisés, des prix hors taxes d’aéroport: Bourse des voyages, Opodo, Promovacances et Go Voyages.

Depuis début juin, Opodo a cependant adopté le système d’affichage des prix TTC comprenant les taxes d’aéroport, a précisé un porte-parole du voyagiste en ligne.

En septembre 2006, Expedia était le premier à adopter un affichage du prix des séjours “100% TTC”, suivi de Voyages-SNCF, Anyway ou encore Nouvelles Frontières.

Quant aux promotions, elles sont parfois “virtuelles”: sur chacun des sites, le magazine a trouvé “au moins un séjour, mis en avant sur la page d’accueil, qui s’est révélé indisponible”.

Certaines agences sur internet “font preuve d’une redoutable créativité en matière de frais cachés, qui viennent alourdir la facture”: des “frais de dernière minute” sont ainsi appliqués par Opodo, Go Voyages et Promovacances pour toute commande à moins de sept jours du départ.

“Ce type de réservation demande un réel travail supplémentaire par le service clients qui vérifie les disponibilités des séjours proposés”, a fait valoir le porte-parole d’Opodo.

Les enquêteurs ont repéré de “très curieux frais d’émission” chez Go Voyages, Promovacances et Bourse des voyages. De même, “juste avant le paiement, Opodo sort de son chapeau une taxe de 2 euros censée couvrir l’émission du +billet électronique+”, selon le magazine.

“Ces frais d’émission, pas toujours appliqués, varient en fonction des routes, des compagnies aériennes et des dates de départ”, a expliqué le porte-parole d’Opodo.

Quant aux “hotlines” téléphoniques pour des consommateurs en quête de conseils, les dix sites sont joignables “uniquement par un numéro surtaxé”, avec un temps d’attente (facturé) qui peut dépasser cinq minutes.

Les voyagistes en ligne s’étaient déjà fait épingler en décembre 2006 par la Direction générale de la Concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) après un contrôle de 109 sites: elle a entamé 48 rappels de réglementation et quatre procédures contentieuses pour publicité mensongère.

 28/06/2007 19:11:29 – © 2007 AFP