[26/05/2007 09:00:57] NEW YORK (AFP) Une rafale de données économiques s’abattra sur Wall Street la semaine prochaine, qui pourrait réserver quelques surprises aux investisseurs, dans un marché maintenu sous perfusion à coup d’acquisitions de sociétés. Sur la semaine écoulée, l’indice des 30 valeurs vedettes, le Dow Jones Industrial Average (DJIA), a cédé 0,36% pour terminer vendredi à 13.507,28 points. L’indice composite du Nasdaq a quant à lui perdu 0,05% sur la semaine, pour clôturer à 2.557,19 points. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 (SP 500) a enfin reculé de 0,46%, finissant la semaine à 1.515,73 points. Sur le marché obligataire, le taux de rendement du bon du Trésor à 10 ans a avancé à 4,861% contre 4,804% vendredi dernier et celui à 30 ans à 5,008% contre 4,957%. L’indice Dow Jones a atteint de nouveaux sommets cette semaine, montant à 13.624,55 points jeudi en séance. Le SP 500 n’est en revanche pas parvenu à clôturer au-dessus de son record historique (1.527,46 points le 24 mars 2000) après l’avoir franchi à plusieurs reprises en séance. “La semaine prochaine dépendra beaucoup des données économiques”, avertit Hugh Johnson, analyste chez Johnson Illington Advisors. Mais comme les chiffres clés ne seront pas publiés avant vendredi, les investisseurs devraient d’ici là se focaliser sur les prix de l’essence aux Etats-Unis (qui évoluent à des niveaux record), sur la transcription de la dernière réunion de la Réserve fédérale (mercredi) et sur d’éventuelles annonces d’acquisitions. “Si je devais mettre un événement en tête de ma liste, cela serait l’éventualité d’une nouvelle acquisition surprise”, souligne Hugh Johnson. “Le marché est dirigé par les flux de liquidités. Les activités de fusions-acquisitions vont le faire bouger”, ajoute-t-il. Lors de la semaine écoulée, de multiples annonces de rachats (MGM Mirage, Alcan, Nasdaq-OMX, Alltel…) ont fait réagir les investisseurs. Depuis plusieurs semaines, l’arrivée d’argent frais a sensiblement soutenu les indices boursiers, selon les analystes. “Plus de 2.300 milliards de dollars en accords de fusions ont été annoncés depuis un an dans le monde”, a ainsi rappelé Frederic Dickson, analyste chez D.A. Davidson and Co. Côté données économiques, les investisseurs se concentreront surtout sur les chiffres de l’emploi en mai, l’indice ISM de l’activité industrielle et les chiffres des ventes d’automobiles en mai, selon Hugh Johnson. La semaine sera “sous haute tension”, ajoute Marie-Pierre Ripert, de la banque Ixis. “Le rapport sur l’emploi et l’ISM manufacturier du mois de mai viendront confirmer que tant l’emploi que l’activité manufacturière ont été relativement bien orientés. Ils pourraient néanmoins décevoir le marché”, prévient-elle. Les analystes attendent 140.000 créations d’emplois en mai et un indice ISM industriel à 54%. Quant à la croissance du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre, elle devrait être révisée en baisse à +0,7% contre +1,3% initialement annoncé. “S’il y a une combinaison de chiffres économiques robustes ainsi qu’une inflation plus élevée, cela pourrait annuler les espoirs de baisse des taux d’intérêt” et faire reculer la Bourse, remarque pour sa part Peter Cardillo, analyste chez Avalon Partners. Un scénario auquel l’analyste ne croit cependant pas. “Je pense que nous pourrions atteindre de nouveaux seuils symboliques mais sans réaliser de gains spectaculaires”, a-t-il pronostiqué. |
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