Pétrole : le Brent au plus haut depuis la fin du mois d’août

 
 
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Des courtiers à Wall Street, le 18 avril 2006 (Photo : Spencer Platt)

[24/05/2007 11:01:04] LONDRES (AFP) Le baril de Brent de la mer du Nord a atteint jeudi son plus haut niveau depuis neuf mois en dépassant 71 dollars, tiré par les inquiétudes concernant les réserves d’essence aux Etats-Unis avant la saison des grands déplacements en voiture et par des tensions géopolitiques.

Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris) sur l’IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, le baril de Brent pour l’échéance de juillet valait 71,02 dollars, en hausse de 42 cents par rapport à mercredi soir. Il a atteint dans la matinée 71,29 dollars, au plus haut depuis le 28 août 2006.

Le baril de “light sweet crude” pour l’échéance de juillet perdait pour sa part 21 cents à 65,77 dollars à New York lors des échanges électroniques.

Le marché a hésité un temps sur la marche à suivre après la publication mercredi du rapport hebdomadaire du département américain de l’Energie (DoE) sur les stocks énergétiques, avant de s’orienter à la hausse.

Ce rapport a montré que les réserves d’essence avaient augmenté pour la troisième semaine consécutive lors de la semaine achevée le 18 mai, de 1,5 million de barils.

Cependant, même si les analystes prévoyaient une hausse moins importante (1,2 million de barils en moyenne), les réserves d’essence américaines restent faibles et inférieures de 6,9% à leur niveau de l’an passé à la même époque.

De nombreux courtiers ont donc estimé que cette nouvelle progression était trop faible pour apaiser les craintes d’une offre insuffisante au moment où de très nombreux Américains s’apprêtent à prendre le volant à l’occasion du dernier week-end de mai, coup d’envoi traditionnel de la saison des grands déplacements en voiture.

“A cette période de l’année, il s’agit du niveau d’offre le plus bas de ces cinq dernières années”, ainsi déclaré Tim Evans, analyste chez Citigroup.

Le fait que les importations d’essence aient diminué la semaine dernière, avoisinant 1,3 million de barils par jour (contre 1,5 mbj la semaine précédente), a aussi contribué à soutenir les cours.

Les cours du pétrole sont également soutenus par l’actualité internationale, le marché ayant noté que le rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), remis mercredi, était sévère à l’encontre de l’Iran, accusé de poursuivre ses activités d’enrichissement d’uranium.

L’Iran, quatrième producteur mondial de brut, pourrait se voir infliger de nouvelles sanctions et certains s’inquiètent d’une possible réduction de ses exportations de pétrole en représailles.

Les violences au Nigeria ont également entraîné une baisse de l’offre du premier producteur de brut africain et sixième exportateur mondial. La production nigériane est actuellement amputée de quelque 800.000 barils par jour, soit environ 25%.

Les courtiers commencent aussi à s’inquiéter d’une saison des ouragans qui pourrait s’avérer particulièrement active, selon les dernières prévisions.

Enfin, le vice-président de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ministre algérien de l’Energie et des mines, Chakib Khelil, a exclu mercredi une augmentation de la production de l’Opep pour freiner la hausse des prix.

 24/05/2007 11:01:04 – © 2007 AFP