Wolfowitz devrait être mis en cause par comité d’éthique de la Banque mondiale

 
 
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Le président de la Banque Mondiale Paul Wolfowitz lors d’une conférence de presse, le 2 mai 2007 à Bruxelles (Photo : Gérard Cerles)

[03/05/2007 10:19:04] WASHINGTON (AFP) Le comité d’éthique de la Banque mondiale s’oriente vers une mise en cause formelle du président de l’institution Paul Wolfowitz, au centre d’une affaire de favoritisme, affirme jeudi le New York Times.

Chargé de la rédaction d’un rapport sur ce dossier qui doit être prochainement soumis au Conseil d’administration de la Banque, le comité devrait estimer que l’ancien numéro deux du Pentagone a violé les règles de l’organisation en matière de conflit d’intérêt, précise le journal en citant des responsables de l’institution non identifiés.

Paul Wolfowitz est dans la tourmente depuis plusieurs semaines après des révélations montrant qu’il a accordé, peu après son arrivée à son poste en 2005, une forte hausse de salaire et une promotion à sa compagne, également salariée par la Banque mondiale.

Une mise en cause formelle par le comité d’éthique interne augmenterait la pression en faveur d’une démission de l’ancien artisan de la guerre en Irak.

Toutefois, selon le New York Times, il n’est pas certain que le comité fasse une recommandation claire appelant par exemple au renvoi de M. Wolfowitz ou même à une réprimande.

Les conclusions des experts devraient être transmises au Conseil d’administration d’ici la fin de cette semaine, souligne le quotidien américain.

Lundi, M. Wolfowitz avait laissé entendre qu’il n’excluait pas de partir de lui-même au terme du processus d’enquête en cours, mais seulement à condition qu’il soit blanchi.

“Quand l’ombre portée par ces accusations fausses et indignes sera dissipée, alors seulement il deviendra possible de déterminer objectivement si je peux être un dirigeant efficace à la Banque mondiale”, avait-il indiqué.

Le conflit en cours paralyse peu ou prou l’activité de la Banque mondiale, institution chargée de lutter contre la pauvreté. Les pays européens sont très critiques à l’égard de Paul Wolfowitz et semblent prêts, selon le New York Times, à conditionner l’apport de fonds nouveaux à l’institution à un départ de ce proche du vice-président américain Dick Cheney.

Cependant, la Maison Blanche a jusqu’ici soutenu son protégé et l’a encouragé à rester.

 03/05/2007 10:19:04 – © 2007 AFP