Forgeard va toucher une retraite complémentaire en sus des indemnités d’EADS

 
 
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Le coprésident d’EADS Noël Forgeard, le 28 juin 2006 à Paris (Photo : François Guillot)

[12/04/2007 19:01:30] PARIS (AFP) L’ex-président exécutif d’EADS Noël Forgeard va toucher une retraite complémentaire “maison” de la part du groupe européen, en sus de ses indemnités de départ, a indiqué jeudi son entourage, tout en démentant le montant de 100.000 euros par mois avancé par la presse.

“Noël Forgeard touchera une retraite complémentaire conforme aux règles contractuelles du groupe et applicables aux cadres dirigeants membres du comité exécutif, au titre de ses huit années passées chez Airbus puis chez EADS”, a déclaré un membre de l’entourage de M. Forgeard, sans préciser le montant de cette retraite.

Toutefois, cette retraite “n’a rien à voir avec les montants exorbitants avancés” par l’hebdomadaire Marianne sur son site internet, que “nous démentons formellement et catégoriquement”, a-t-il souligné.

Selon les informations de Marianne, “malgré une seule et toute petite année passée dans le conseil d’administration d’EADS, Forgeard bénéficiera quand même de la retraite-chapeau des administrateurs de cette entreprise, en l’occurrence l’équivalent de 50% de son salaire de 2,33 millions d’euros. Soit 100.000 euros par mois”.

Selon le journal, EADS pose normalement “le principe de cinq années minimum pour pouvoir bénéficier de la retraite-chapeau”.

Dans l’entourage de M. Forgeard, on souligne que l’ex-patron d’EADS a cotisé de 2000 à 2006 à ce régime collectif ouvert à la création du groupe, et n’a bénéficié d’aucune mesure dérogatoire”.

M. Forgeard a été patron d’Airbus de 1998 à 2005 avant de devenir co-président exécutif de la maison mère EADS, jusqu’à son éviction en juillet 2006.

Lors de son départ, M. Forgeard a touché 6,1 millions d’euros d’indemnités, auxquels s’ajoute une prime de non-concurrence de 2,4 millions d’euros, selon un document destiné aux actionnaires et rendu public mardi.

Cette information a provoqué un tollé dans la classe politique, plusieurs candidats à la présidentielle, estimant que l’ex-dirigeant d’EADS devrait rendre les millions qu’il a touchés à son départ du groupe.

 12/04/2007 19:01:30 – © 2007 AFP