Bourse de Paris : le CAC 40 clôture en baisse

 
 
SGE.LSR41.141106223853.photo00.quicklook.default-245x164.jpg
Vue du palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[14/11/2006 22:39:10] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a subi mardi des prises de bénéfices, le CAC 40 cédant 0,26% en clôture, la baisse des ventes au détail américaines l’emportant sur des bonnes surprises sur un indicateur d’inflation modéré aux Etats-Unis.

L’indice parisien a perdu 14,28 points à 5.476,28 points, dans un volume d’échanges de 4,40 milliards d’euros.

Londres a cédé 0,12%, Francfort 0,10% et l’Eurostoxx 0,14%.

“Les ventes au détail US étaient un peu décevantes, mais cela s’explique en grande partie par la baisse des prix de l’essence” a relativisé Jean-Louis Mourier, économiste de la maison de courtage Aurel Leven.

Les ventes de détail, l’un des moteurs de l’économie américaine, ont été un peu faibles en octobre (-0,2%), un peu moins qu’attendu (-0,4%), mais la déception est venue de la baisse hors-automobile (-0,4% contre -0,3% prévu).

De plus, le chiffre de septembre a été révisé en forte baisse (-0,8% au lieu de -0,4%) avec même une baisse de 1,2% hors automobile (au lieu de -0,5%).

De bonnes surprises sont cependant venues des prix à la production, en recul plus fort que prévu en octobre par rapport à septembre (-1,6% contre -0,5% attendu), l’indice de base (hors énergie et alimentation) baissant de 0,9%, alors que les économistes tablaient au contraire sur une hausse de 0,1%.

“D’autres indicateurs de ce type pourraient aider” la Réserve fédérale américaine à adopter un discours plus modéré vis-à-vis de l’inflation après sa réunion du 12 décembre, ce qui pourrait ensuite ouvrir la voie à une baisse de ses taux directeurs dès mars 2007″, a expliqué Rob Carnell, économiste chez ING, dans une note à ses clients.

En zone euro, la croissance économique a ralenti un peu plus que prévu au troisième trimestre, à +0,5% (au lieu de +0,7% attendu), mais ce ralentissement fait suite à un deuxième trimestre exceptionnel et la situation reste saine, selon les économistes.

En Allemagne, le baromètre de confiance ZEW, a de nouveau reculé en novembre, de 1,1 point à -28,5 points, contredisant les attentes des économistes qui tablaient sur une remontée, à -25 points.

Mais là encore, “la dynamique de croissance reste bonne” et le léger tassement du ZEW après ses reculs des mois précédents montre “que la tendance négative arrive à sa fin”, a observé Erik Sonntag, économiste chez ING.

Michelin (+2,52% à 67,15 euros) a poursuivi sur sa lancée de la veille, où le groupe avait clôturé à un nouveau sommet historique après une recommandation favorable des analystes de JPMorgan.

GDF (-1,12% à 32,75 euros) a publié un chiffre d’affaires un peu inférieur aux attentes du marché, selon le courtier Oddo Securities, à 19,1 milliards d’euros au lieu de 19,5 milliards attendu. Par ailleurs, GDF (-0,08% à 32,75 euros) et Suez (+0,08% à 36,40 euros) attendent ce mardi le feu vert sous conditions de la Commission européenne à leur projet de fusion.

Alstom (-2,86% à 79,80 euros) a subi des prises de bénéfices, après avoir gagné 8,5% lundi, sur des résultats et des perspectives plébiscités par les investisseurs.

Infogrames (+37,74% à 0,73 euro) a continué sa progression à la veille d’une assemblée générale extraordinaire consacrée au plan de sauvetage du groupe de jeux vidéos.

Maurel et Prom (-0,99% à 17,93 euros) a été sanctionné après un recul de 11% de son chiffre d’affaires au troisième trimestre de 2006 à 121,6 millions d’euros, en raison d’un effet de stock, même si la compagnie pétrolière a confirmé son objectif annuel de ventes.

Euronext (-3,75% à 89,80 euros) a accentué son recul en fin de journée, affecté par des rumeurs de marché selon lesquelles l’opérateur de la Bourse de Francfort, Deutsche Börse, aurait retiré son offre sur Euronext.

Une porte-parole de Deutsche Börse a cependant indiqué que l’offre de l’opérateur de la Bourse de Francfort “restait valide”.

Euronext a par ailleurs annoncé qu’il réduirait à terme ses frais sur les transactions sur actions de 10% à 15%, en cas d’aboutissement de son projet de fusion avec la Bourse de New York (Nyse), afin de redistribuer aux utilisateurs une partie des synergies dégagées comme il avait indiqué en avoir l’intention.

Euronext

 14/11/2006 22:39:10 – © 2006 AFP