Le FMI accorde un prêt de 119 millions de dollars à l’Afghanistan

 
 
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Le logo du FMI (Photo : Brendan Smialowski)

[27/06/2006 07:45:42] WASHINGTON (AFP) Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé lundi qu’il avait décidé d’accorder à l’Afghanistan un prêt totalisant 119,1 millions de dollars pour la période courant jusqu’en mars 2009 et qu’une première tranche de 19,4 millions de dollars allait être immédiatemment versée.

Ce prêt est accordé au titre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC). Il est à ce titre assorti d’un taux d’intérêt annuel de 0,5%, remboursable sur dix ans avec une période de grâce de 5 ans et demi sur le remboursement du principal.

Le Fonds avait indiqué l’année dernière qu’il était prêt à faire bénéficier Kaboul du programme FRPC si des réformes structurelles étaient mises en place.

Il a salué lundi “les bonnes performances” de l’économie afghane avec une croissance rapide, une baisse de l’inflation à des niveaux inférieurs à 10% par an et un renforcement des réserves de changes.

“Ces progrès, accomplis dans un environnement très difficile marqué par une forte insécurité, une mauvaise infrastructure et des institutions fragiles, ont ouvert la voie à un programme de réformes étalé sur trois ans soutenu par un prêt au titre de la FRPC”, a indiqué le FMI dans son communiqué.

Le Fonds a toutefois souligné que les autorités afghanes restent confrontées au problème du trafic de l’opium et à des incertitudes pesant sur le volume d’aide accordé par les pays donateurs.

Le programme de réformes mis en place avec l’aide du FMI pourrait également ouvrir la voie à une résolution des questions concernant la dette afghane par le biais du programme pour les pauvres très endettés (PPTE).

Ce programme table sur une croissance réelle du Produit intérieur brut (PIB) de 10% par an sur les trois prochaines années, une réduction de l’inflation au niveau de 5% par an et une augmentation des recettes budgétaires de plus de 8% du PIB d’ici 2010/2011 tout en améliorant le fonctionnement des secteurs de l’éducation et de la santé.

Pour 2006/07, le programme table sur une croissance réélle (hors inflation) du PIB de 12% et une baisse de l’inflation sur un an à 9%. Le déficit budgétaire devrait passer de 3,7% du PIB sur la période 2005/2006 à 2,9% du PIB.

 27/06/2006 07:45:42 – © 2006 AFP