Les pays arabes seront présents au SMSI

Par : Autres

Les pays arabes seront présents au SMSI

 

1msi_26052005_pres.jpgDu 18 au 21 mai courant, la ville marocaine de Marrakech a abrité le 7ème
Forum arabe des télécommunications et d’Internet. Un forum auquel ont pris
part 500 participants (dont 8 ministres) de tous les pays arabes, mais aussi
de la Chine, des Etats-Unis et de la Suisse.

C’est Mme Khedija Ghariani, secrétaire d’Etat auprès du ministre des
Technologies de la Communication, chargée de l’Informatique, de l’Internet
et des logiciels libres qui a représenté le gouvernement tunisien. S’il n’y
a eu aucun représentant de la société civile tunisienne, le secteur privé,
lui, a été sauvé in extremis par l’arrivée lors de la séance de clôture de
M. Sami Achour, représentant officiel du secteur privé tunisien.

Durant les trois jours du forum, les intervenants ont traité des
télécommunications dans le monde arabe, comment gérer l’évolution de son
industrie, sa libéralisation, son renforcement, les défis à relever, les
opportunités à développer, etc. On a également traité des opportunités
offertes par l’industrie de la communication par satellite dans la région, le
rôle des opérateurs de satellites, la 4ème génération satellite, etc.

Naturellement, le Sommet mondial de la société de l’information, organisé
par les Nations Unies, a pris une bonne part des interventions durant ce
forum et notamment les préparatifs et la participation des pays arabes à la
2ème phase de ce sommet qui doit se dérouler à Tunis du 16 au 18 novembre
2005.

Mme Khedija Ghariani a, dans ce contexte, pleinement rempli sa mission
puisque ses trois interventions ont servi à sensibiliser les présents sur la
grande importance de ce sommet et l’opportunité qu’a le monde arabe de voir
un sommet d’une telle envergure se dérouler dans un pays arabe.

Rappelant tout le processus et l’idée lancée par le Président Zine El
Abidine Ben Ali en 1998 à Minneapolis pour l’organisation d’un sommet visant
à réduire la fracture numérique entre les pays du Nord et les pays du Sud,
les interventions de la secrétaire d’Etat ont touché toutes les
particularités, les objectifs et les défis de ce sommet. Elle n’a pas manqué
d’inviter les présents à venir massivement en Tunisie aussi bien du côté du
gouvernement que du secteur privé ou de la société civile. Ceci a fait
d’ailleurs un effet boule de neige puisque certaines délégations à l’instar
du Maroc ont présenté leurs propres préparatifs à ce sommet.

L’objectif de Mme Ghariani semble avoir bien réussi et, elle le dit elle
même d’ailleurs, le Forum arabe est réussi puisque la première
recommandation, à l’issue de la dernière séance, met l’accent sur la
nécessité pour les pays arabes d’être présents en force à Tunis lors du SMSI
et de tirer le maximum de profit de la 2ème phase afin de réduire la
fracture numérique qui ne cesse de se creuser entre les pays du nord et ceux
du sud.

Plusieurs responsables de délégations ont ainsi assuré à Mme Khedija
Ghariani qu’ils seront présents en bon nombre pour le rendez-vous de
novembre.

L’intervention de M. Sami Achour est allé également dans ce sens puisqu’il a
expliqué aux chefs d’entreprise les différentes particularités de ce Sommet
et comment y participer.

Les recommandations du Forum ont également appelé à la nécessité d’achever
le processus d’ouverture des marchés des télécommunications et des nouvelles
technologies de l’information devant le secteur privé.

Concernant le secteur public, les participants étaient unanimes à affirmer
qu’il appartient aux gouvernements arabes d’élaborer de nouveaux projets
destinés à l’introduction des services technologiques au sein même de
l’action des établissements publics dans le but d’améliorer le rendement et
répondre aux besoins des populations.

Ils ont également souligné la nécessité pour les pays arabes d’œuvrer à la
baisse des prix des moyens de télécommunications et d’Internet et ce à
travers la réduction des impôts et des droits de douane. On a ainsi mis en
exergue les bénéfices que peuvent tirer les populations arabes d’une
éventuelle généralisation des services de télécommunications et des
technologies numériques, clé de la réalisation du développement économique
et social souhaité.

L’ensemble des participants ont par ailleurs, dans la dernière
recommandation, relevé l’importance de la consécration du principe “du droit
de l’homme à la communication, comme l’un des droits de l’homme les plus
fondamentaux”.

Au vu de ces recommandations, il nous semble clair que la participation
arabe au SMSI va être massive et positive afin de réussir la phase de Tunis,
du moins au niveau des gouvernements et du secteur privé, puisque la société
civile arabe était la grande absente de ce rendez-vous régional de
Marrakech.
 


R.B.H.

 

 

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– 05 – 2005 :: 06:00  –  ©webmanagercenter