Les autorités françaises dépensent, annuellement, 5 milliards d’euros, tandis que leur coût pour les finances publiques est de 3,7 milliards. Ce qui représente un net à gagner de 1,35 milliard d’euros pour l’Hexagone.

C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude réalisée par l’institut Kantar Public pour le compte de Campus France, reprise par lepoint.fr, selon laquelle «… la présence des étudiants étrangers constitue un apport net annuel de 1,35 milliard d’euros pour l’économie française ».

En nombre, 392 630 étudiants étrangers étaient inscrits dans les établissements d’enseignement supérieur pour l’année scolaire 2021-2022, en hausse de 8% sur un an et de 21% sur cinq ans.

« 32% d’entre eux sont originaires d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, 24% d’Afrique subsaharienne, 20% d’Europe, 16% de l’Asie et de l’Océanie et 8% des Amériques », indiquent les auteurs de l’enquête.

Quant au « budget mensuel moyen d’un étudiant étranger, il est évalué à 867 euros, dont 413 euros consacrés au logement, 181 euros aux frais de la vie quotidienne (alimentation, habillement, etc.), 46 euros au paiement des mutuelles et des assurances, 38 euros aux loisirs et 25 euros aux déplacements du quotidien. Soit 2,8 milliards d’euros dépensés annuellement par les étudiants étrangers, auxquels s’ajoutent les droits d’inscription universitaires (873 millions), leurs dépenses de transport pour voyager en France (461 millions), les dépenses touristiques des proches venus leur rendre visite (392 millions) ou encore les cotisations sociales liées aux emplois qu’ils exercent durant leur séjour d’études (375 millions), ce qui est le cas de 48 % d’entre eux ».

Au total, les recettes s’élèvent ainsi à 5 milliards d’euros alors que le coût pour les finances publiques de l’accueil des étudiants étrangers est estimé à 3,7 milliards d’euros, dont 3,1 milliards imputables aux dépenses d’enseignement, 247 millions aux dépenses de sécurité sociale, 207 millions d’aides au logement ou encore 53 millions de bourses gouvernementales, détaillent les auteurs.

Peut-on faire une étude comparative pour la Tunisie, pour justement savoir combien rapportent-ils les étudiants étrangers aux finances publiques tunisiennes ? Il serait intéressant de le faire, calmement et sereinement, avec des analyses d’experts.